Voici comment Paul Biya a réussi à mettre à genoux les évêques

Eveques Cameroun Bala Les évêques camerounais

Tue, 18 Jul 2017 Source: Remy Ngono

Après un mois et demi de la découverte du corps de Monseigneur Jean Marie Benoit BALLA dans le fleuve et un prétendu bras de fer des Évêques du Cameroun contre le régime BIYA, les hommes en soutane sont rentrés dans les rangs comme des enfants de chœur. Le président de la Conférence épiscopale qui jouait au dur, a été contraint par le gouvernement, d'aller récupérer la dépouille de l’Évêque BALA dans la morgue.

En dépit des annonces faites devant les fidèles de la presse que « Monseigneur BALA a été brutalement assassiné par les forces obscures », le Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, vient de publier un communiqué mortifère annonçant les obsèques de l’Évêque du 2 au 3 août 2017.

Comment comprendre que la Conférence Épiscopale accepte maintenant enterrer Monseigneur BALA alors que l'enquête est engluée dans des rapports d'autopsies mensongers et retors et retors? Les évêques qui sont allés identifier le corps de Monseigneur BALA ont bien remarqué les signes de tortures, de blessures et un bras cassé. Le premier rapport d'autopsie affirme que les organes génitaux de l’Évêque ont été mutilés. Mais le gouvernement est allé recruter deux mercenaires, un Allemand et un Grec, pour examiner un autre cadavre. Ces aventuriers qui auraient touchés des sommes faramineuses des autorités camerounaises, ont fait un rapport nuitamment qu'ils ont remis à un paltoquet perroquet soi-disant procureur de la République. Et c'est ce dernier qui est venu mentir avec effronterie que l’Évêque est probablement mort de noyade et ne portait aucune trace de violence.

Un noyé qui passe deux jours dans l'eau sans avaler une seule goutte et qui ressort frais comme un poisson dans le congélateur! Même le plus con des croyants aurait demandé les analyses toxicologiques et le rapport complet des différentes autopsies. Mais les Évêques, si fauchés pour garder le corps à la morgue le temps de solliciter d'autres spécialistes, vont d'abord enterrer Monseigneur BALA, et voir s'ils peuvent « porter plainte contre x pour assassinat ». Foutaises ! Et peur.

Le 14 février 1998, Monseigneur Jean ZOA fustigeait le régime BIYA lors d'une messe des victimes de la catastrophe de Nsam. Une semaine après, il est tombé en direct et est mort devant BIYA, en pleine cathédrale de Yaoundé. Monseigneur WOUKING , après avoir dénoncé les pratiques satanistes au sein du régime, avait eu un malaise et était mort le 10 novembre 2002, après son évacuation à Paris. Monseigneur TONYE MBAKOT, après avoir déclaré lors de son homélie du 25 décembre 2005 qu'il ? ne faut pas que l'assassinat des jeunes enfants pour boire leur sang et manger leurs organes ne devienne pas une valeur dans notre société. Ne cédons pas à la dictature du pouvoir », avait été victime d'un accident de la circulation quelques temps après et fut évacué.

Craignant de subir le sort des Évêques, prêtres et soeurs religieuses qui ont été abattus tels des lièvres en rase campagne, les Évêques ont regagné les rangs de ceux qui commandent sur la terre enfer au Cameroun . Comme le disait John Know : « Un homme avec Dieu est toujours dans la majorité ?.

Auteur: Remy Ngono