Voici comment l’Inde a milité pour l’indépendance de la zone anglophone

Ambazonie Attaques La crise anglophone dure et continue de faire des victimes.

Sat, 23 Jun 2018 Source: Michel Biem Tong

Les populations du Southern Cameroon (aujourd’hui régions anglophones du Cameroun) ainsi que leurs chefs traditionnels avaient décidé au cours de la conférence de Mamfe du 10 au 11 août 1959 d’aller au plébiscite onusien autour de deux questions : l’intégration au Nigéria ou la sécession d’avec celui-ci en vue de créer un Etat indépendant. Mais l’ancien sous-secrétaire au Département d’Etat des USA en charge de l’Afrique Herman Cohen et certaines autorités de Grande Bretagne ont manœuvré pour que la question sur l’indépendance soit exclue du champ du plébiscite.

L’Angleterre estimait que le Southern Cameroon n’était pas économiquement viable pour une indépendance totale. Pourtant, le rapport financier adressé par l’Angleterre au Conseil de tutelle de l’ONU en septembre 1954 faisait état d’une prospérité économique de ce territoire ainsi que de sa maturité politique. Lors de la 896e Assemblée Générale des Nations Unies tenue le 6 octobre 1959, pendant que l’Angleterre s’activait à faire passer la résolution 1352 des Nations Unies portant sur le plébiscite autour du rattachement soit au Nigéria soit au Cameroun, l’ambassadeur de l’Inde à l’ONU et nationaliste V.K.KRISHNA MENON a déclaré : “ma délégation ne voit aucune raison pour laquelle le Southern Cameroon n’obtiendrait pas son indépendance (totale bien sûr, ndlr) à la même date que le Nigéria et le Northern Cameroon ».

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Preuve s’il en était encore besoin que les membres de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui ont siégé ce jour-là était divisé autour de la nature de l’indépendance du Southern Cameroon qui, d’après l’article 76 (b) de la Charte des Nations Unies, devait être totale.

Auteur: Michel Biem Tong