Voici comment la France paralyse le Cameroun

Biya Macron Refus Le président camerounais Paul Biya et son homologue français Emmanuel Macron

Wed, 11 Oct 2017 Source: camernews.com

Depuis le virage stratégique de la Chine en Afrique et l’éveil des dirigeants africains, pour nuire à cette coopération tissée en grande partie autour du pétrole, les puissances occidentales ont joué sur la chute du prix du pétrole afin de paralyser nos économies entièrement dépendantes.

Alors que la CEMAC cherche 1% de croissance pour 2016, le Cameroun oscille entre 5 et 6 % avec une participation de 9% du pétrole dans notre PIB, contrairement aux pays comme le Nigeria, la Guinée Equatoriale, le Tchad, etc…Avec une des économies les plus résilientes du continent africain, le Cameroun poursuit son chemin vers la croissance et le développement, ceci sans la France.

La Sécurité

Lorsque le gouvernement camerounais décide de mettre sur pieds le BIR, bataillon d’intervention rapide, le Cameroun est encore lié à la France par des accords de défenses, les coopérants militaires français vont estimer qu’il n’était pas du tout nécessaire de mettre sur pieds cette structure militaire, le BIR sera donc crée loin du cadre de la coopération française. Lorsque le Cameroun sort de l’ajustement structurel et que le président Biya invite son homologue chinois Hu Jintao pour des accords de partenariat économiques en 2007,un accord de défense est signé avec la Chine et pour la première fois, l’attaché militaire du Cameroun dans un pays étranger est un générale , même la France n’avait jamais eu ce privilège.

Une ligne de crédit de 400 milliard de FCFA sera ouverte pour le réarmement du Cameroun par la Chine. Alors que l’effectif du BIR va pratiquement doubler en 2008, le 19 Mai 2009 François Fillon arrive à Yaoundé accompagné de 100 officiels français pour prolonger les accords de défense, Yaoundé après avoir dit NON, va imposer un nouveau type de partenariat de sécurité .

Projets miniersFer de Mbalam, fer de Nkout, Bauxite de Foumban, Akonolinga, Mini Martap, Fongo Tongo,Cobalt de la Nkamouna, Or, Diamants, le nom de la France ne figure dans aucun projet minier du Cameroun.

Entreprises

Etoundi Oyono avant son décès avait réussi l’exploit de déstabiliser tout le réseau mis sur pieds au Port de Douala par l’homme d’affaire Français Vincent Bolloré, le groupe Breton opère aujourd’hui au port de Douala comme un partenaire Lambda, ceci en attendant la fin de son contrat, loin du model de départ lorsque pour draguer ce port, le Français utilisait le matériel du PAD, son personnel, et revenait surfacturer les services à l’Etat du Cameroun.

Par deux reprises Bolloré a sollicité la gestion du terminal à conteneur du port de Kribi. Le gouvernement non seulement avait refusé en lui demandant de se mettre en consortium, mais surtout il leur été exigé pour la gestion du premier terminal, la construction du second et une caution de près de 500 milliards. C’est la Chine qui va payer cette caution à travers Exim Bank, c’est encore la Chine qui financera le second terminal, exigence de l’Etat du Cameroun. Lorsque le premier ministre du Cameroun décide de donner la gestion de ce terminal au consortium dans lequel figure Bolloré, ce qui est important de noter c’est le pourcentage de cette structure au sein du groupe dans lequel figure le bâtisseur du port CHEC et une autre entreprise française détenant les capitaux chinois CMA/CGM, 25%,une véritable révolution dira le patron des armateurs du Cameroun.

Pour l’aspect marketing, le nom de Bolloré est mis en avant parce que la Chine n’a aucune expérience dans la gestion portuaire en Afrique, le français étant présent sur toute la côte ouest africaine, au Nigeria, Ghana, Guinée, etc… En début de décennie 2000 Orange obtient la licence pour exploiter le réseau téléphonique camerounais, un contrat de 15 ans sera signé par les autorités camerounaises pour un montant inférieur à 9 milliards de FCFA.

Lorsqu’en 2015 15 ans après la première signature l’entreprise français revient pour un nouveau contrat, elle n’en croit pas ses yeux, le Cameroun exige dorénavant 75 milliards de FCFA. MTN va signer, Orange non, elle va prolonger de quelques semaines le temps de faire intervenir Paris, Niet, le gouvernement camerounais ne changera pas d’avis, Orange va même proposer 40 milliards, c’était sans ignorer la détermination du Cameroun. Quatre cimenteries privées viendront bousculer Cimencam du groupe Français LaFarge sur le marché de la cimenterie.EnergieLom Pangar vient de recevoir ses 6 milliards de mètres cubes d’eau. Lorsque le Cameroun décide de lancer ce projet, Paris voit cela d’un mauvais œil, conscient du fait que ce sera le début de l’indépendance énergétique du pays, car ce barrage de retenue permettra de développer neuf autres à partir de sa réserve d’eau. Selon les experts camerounais, la résilience de l’économie camerounaise était au stade ou seule l’indépendance énergétique manquait à booster l’industrialisation.En 2014, EDF (électricité de France) ouvre un bureau à Yaoundé, c’est ce qui résulte d’un accord signé entre le Cameroun, EDF et Alucam encore sous pavillon de Rio Tinto. Les trois structures devaient financer le développement du barrage de Natchigal sur la Sanaga à partir des réserves d’eau de Lom Pangar,EDF devait gérer selon le model Ivoirien de gestion du fameux pont d’Abidjan. Le 08 Octobre 2014, Rio Tinto se retire du capital d’Alucam après que la chine soit rentrée dans le capital de cette structure. Aujourd’hui, l’Agence française de développement reste le seul gros actionnaire prive de cette entreprise qui en 2016 cristallise encore la colonisation française, elle seule consommait plus de 50 % de la production en énergie électrique du pays, la structure cherche de nouveaux partenaires depuis deux ans.

En 2015, lors de la visite d’Hollande en chine, les chinois vont rentrer dans le capital d’EDF, ils auront en charge la gestion des projets d’EDF à l’international, c’est après cette alliance qu’avec l’Etat du Cameroun, ils vont signer de nouveaux accords pour le développement du barrage de Nachtigal qui sera cette fois géré par une entreprise de droit camerounais. Sans la France, une dizaine de projets hydroélectriques sont en train de se développer au Cameroun.

Hydrocarbure

En 2007 le président de la république du Cameroun sort un décret, il ne veut plus voir les ingénieurs français à la SONARA pour la maintenance, le Directeur General devait se débrouiller pour trouver les ingénieurs camerounais. Ce sera le début d’une révolution à la SONARA qui va déboucher sur la restructuration en cours. Une restructuration boudée au départ par les banques françaises, c’est Afriland First Bank qui financera la quasi-totalité de la première phase.La Sonara pourra transformer le pétrole brut camerounais.

La SONARA, Société Nationale Des Hydrocarbures fut créé par la France bien avant que la première goutte de pétrole ne coule au Cameroun. Elle n’avait pas été créée pour raffiner la production camerounaise, mais du brut importé. La production allait directement à l’extérieur du pays, la SONARA réimportait du brut via Elf qui dans ce jeu se sucrait doublement. La Russie est le seul client du gaz liquéfié du Cameroun, Gazprom sera la seule entreprise a qui le Cameroun fournira son gaz, la France avait cru gagner avec Gaz de France, qui malheureusement est tombée entre les mains de la Chine lorsque les chinois vont racheter la branche gaz de France exploration.

La deuxième raffinerie de pétrole de Kribi sera construite par les russes.AgriculturePour contre carrer la suprématie des entreprises multinationales française au Cameroun notamment dans les secteurs de la bananeraie ,huile de palme et sucre, le gouvernement a fait de la CDC une entité appartenant à 100% à l’Etat, la compagnie qui ambitionne de doubler sa production agricole aura en charge la gestion des petits producteurs locaux.La production de sucre et d’huile de palme sera diversifiée avec l’entrée en scène de plusieurs partenaires prives non français.

FCFA

Afin de contourner le FCFA, les transactions entre le Cameroun et les pays partenaires se résument aujourd’hui au Troc. La Chine qui finance la grande partie des projets structurants au Cameroun, pour construire un barrage, envoie une entreprise chinoise sur le terrain, les factures sont réglées depuis l’empire du milieu, c’est pareil pour les entreprises italiennes, Turques, indiennes, brésiliennes, etc…Lorsque l’Italie finance la construction du stade d’Olembe, elle paye depuis l’Italie l’entreprise Piccini. La CEMAC a déjà signé des accords sur la libre circulation et la libre convertibilité entre le FCFA et le YUAN chinois.Entre le FCFA et le N’aura nigérian.

Les projets C2DLes entreprises françaises sont visibles dans toutes nos différentes villes dans le cadre du développement des projets d’infrastructures à travers le programme C2D. A l’issu des efforts fournis par nos états dans le cadre du programme PPTE, les retombées de ce programme devait servir au développement des projets prioritaires dans différents pays, sous la supervision des entités occidentales, et la France à travers l’AFD devait s’occuper des pays de la zone Franc Cfa.

Tout cet argent de l’initiative PPTE devait donc être géré par l’AFD à travers le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D).Ce qui signifie tout simplement que l’argent décaissé par l’AFD dans le cadre du développement des projets routier, ponts et autres appartient en réalité au Cameroun et ne sont ni des dons, ni des prêts français. Dire que la France n’a pas besoin de déstabiliser le Cameroun c’est insulter l’intelligence des milliers de camerounais qui en Février 2015 lors d’une marche patriotique vont dire NON à la France pour son implication dans cette guerre aux cotés des déstabilisateurs contre le territoire de Um Nyobe, Ndeh Tumazah, etc… Soutenez le media et partagez les informations en achetant le journal tabloïd Cameroun Liberty disponible dans tous les kiosques à journaux.

Auteur: camernews.com