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Voici comment le ministre Grégoire Owona torpille la CSTC

Gregoire Owona1 L'ex président de la CSTC reçoit toujours les correspondances du Ministre

Thu, 30 Nov 2017 Source: camer.be

Actuellement détenu à la prison centrale de Kondengui pour des faits qui n’ont rien à voir avec l’action syndicale, M. ZamboAmougou qui n’est plus Président de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun depuis le 5è Congrès ordinaire de cette organisation les 12 et 13 Novembre 2015, continue de recevoir les correspondances du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale pourtant adressées à la CSTC

Et pourtant, parune ordonnance datée du 4 Novembre 2015, le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif avait ordonné la suspension du congrès frauduleux convoqué par ZamboAmougou les 4 et 5 novembre 2015 à Yaoundé. Le tribunal avait alors constaté que sans qualité, il avait convoqué ce congrès alors que ces assisses avaient déjà été convoquées par le conseil confédéral depuis le 28 février 2015 conformément aux statuts de la CSTC.

De fait, porté à la tête de la puissante confédération en 2010, jusqu’en 2015, il aura brillé par une gestion peu orthodoxe des affaires de la CSTC. On l’accuse entre autres d’avoir violéles dispositions statutaires et lesdécisions des instancespour se maintenir. Toutes choses qui vont porter un coup sérieux à la confédération.

Alors même que la CSTC s’est doté d’un nouvel exécutif en toute régularité lors de son 5è Congrès ordinaire des 12 et 13 Novembre 2015 et que ce mandat est en cours, M. ZamboAmougou, encouragé en cela par le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, va continuer en toute quiétude et en violation de l’ordonnance N° 728/C du 4 Novembre 2015, confirmée par l’Arrêt de la Cour d’appel du Centre de Septembre 2016, d’utiliser abusivement le nom et la qualité de Président de la CSTC pour collecter les cotisations et recevoir de ce Ministère toutes les correspondances adressées à la CSTC

Cette situation va provoquer l’ire du nouveau bureau exécutif qui va saisir le tribunal de 1ère Instance de Yaoundé centre administratif qui, par ordonnance N° 37 du 13 Janvier 2017 fait interdiction à M. ZamboAmougoud’utiliser les noms et qualité de président de la CSTC.

Malgré le caractère exécutoire de ces décisions, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, en violation flagrante de celles-ci, continue de considérer M. ZamboAmougou comme Président de la CSTC. Cette situation a pour but inavoué de fragiliser la plus représentative et la plus importantes des centrales syndicales au Cameroun.

Cette attitude du Ministre du Travail conduit à la mise en selle des hommes de pailles de M. Zambo qui bénéficient de l’attention du Ministre du Travail et qui fort de ce soutien, alors même qu’ils sont totalement inconnus de la CSTC, s’illustrent par des mots d’ordre intempestifs comme celui de faire chanter le gouvernement de la république par un mot d’ordre de grève incongru, demandant la libération de M. ZamboAmougou incarcéré à la prison centrale de Yaoundé pour des faits qui n’ont rien à voir avec son passage à la CSTC.

Toutes choses contre lesquelles le bureau en exercice de la CSTC s’insurge aussi bien qu’il dénonce le rôle trouble du Ministre du travail et de la sécurité sociale qui, au mépris des décisions de justice de la République, des dispositions de la Loi du 14 Août 1992 portant code du travail, des conventions 87 et 98 fait montre d’une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires internes de la CSTC.

Le bureau exécutif de la CSTC dénonce et s’insurge par une lettre adressée au Ministre « qu’en violation des textes statutaires, des décisions des instances, de justice des lois de la république et des conventions internationales, Monsieur le Ministre du Travail continue, malgré toutes nos dénonciations, de considérer M. Zambo qui a perdu toute légitimité et toute légalité, comme Président du Bureau Confédéral de la CSTC ».

Auteur: camer.be