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Voici comment le réseau de Mgr Ndzana a fait assassiner Moussa Emmanuel

Mgr Adlabert Ndzana Le 1 Septembre 2018, Emmanuel Moussa est assassiné dans sa chambre peu avant midi

Sat, 29 Dec 2018 Source: Patrice Nouma

Le Magistrat Moussa Emmanuel débute sa carrière après un parcours sans faute à l'ENAM, qui était alors une véritable école de la magistrature, une grande école de renommée et de fierté du Cameroun, voir de l’Afrique centrale. Malheureusement, cette ENAM est devenue aujourd'hui une boite de faux diplômes pour fils à papa, un sanctuaire du favoritisme préparant les fils et filles des «élites» nommées comme telles par décrets présidentiels de Paul Biya.

Moussa Emmanuel, ce fils de gendarme sous-officier retraité et veuf, fut un modèle de continuité de l'image de son père tant admiré et aimé. Il était doté d'un humanisme légendaire. Il avait pour devise: protéger l'être humain et élever ses enfants pour servir son pays le Cameroun.

Moussa débute sa carrière de magistrat à Mbanga comme jeune substitut du procureur, célibataire avec une amie originaire du Moungo. Ceci jusqu'à sa rencontre à Loum avec mademoiselle Blasquez Judicaël, avec qui il tombe éperdument amoureux. Il fut plus particulièrement influencé par la famille de Judicaël, notamment sa mère qui se montrait très aimable envers lui.

De Loum, Emmanuel Moussa se voit affecté au Tribunal de grande instance de Sangmelima en 1996, où il décide d'épouser sa jeune fiancée Blasquez Judicaël. Le mariage officiel se tient à Sangmelima. Deux ans plus tard, l'heureux couple connaîtra le bonheur de la naissance de leur premier enfant. Suivront cinq autres enfants.

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Moussa est ensuite affecté de Sangmelima pour Batouri, avec sa famille. Il repartira de Batouri en Mai 2005 pour occuper le poste de Procureur de la république auprès du Tribunal de Grande Instance de Mbalmayo.

Aussitôt arrivé à Mbalmayo, le jeune Magistrat se retrouve face à deux gros dossiers: celui du Maire de Mbalmayo Mr ZANG MBA contre Mme Mbarga ,epouse de l'ancien Ambassadeur du Cameroun au Brésil a l'epoque. Suivra le dossier de Mgr Adalbert NDZANA, accusé d'abus de confiance aggravé, de détournement de fonds destinés à Mme Faure Obono Anastasie, d'enlèvement et d'assassinat de Mme Etoa, mère de Mme Faure.

Après avoir présenté sa réquisition au Tribunal de Mbalmayo contre Mgr Adalbert Ndzana, Emmanuel Moussa se fera copieusement blâmer par le procureur général auprès de la cour d'appel de Yaoundé de l'époque, le tout puissant bulu MVONDO EVEZOO Jean Pierre (actuel membre du conseil constitutionnel et de la cour suprême), corrompu par Mgr NDZANA, Belinga EBOUTOU, OWONA GREGOIRE, et du Nonce apostolique ARRIOTI. voyant que Moussa, n’obéissait pas à sa logique de corruption, il trouvera en celui-ci la bête à sacrifier afin d'apaiser le courroux de Belinga Debout qui tenait à lui rendre l'ascenseur si Ndzana était éclaboussé. Vous comprendrez dès lors que Le pauvre Moussa ses jours étaient comptés.

Ces personnalités n'hésiteront pas à faire déplacer HAMADOU ALI, alors ministre de la justice et garde des sceaux, à Ngomedzap chez Grégoire Owona pour lui demander de «recadrer» le jeune magistrat Moussa afin qu'il change sa réquisition contre Mgr Ndzana.

Moussa demandera à Mvondo Evezoo de lui adresser cette demande par écrit. Le Clan Bulu convoquera plutôt Moussa à la Présidence de la république pour le sermonner pendant près de cinq heures de temps devant les «sages» du conseil supérieur de la magistrature, qui est présidé par Paul Biya et comprenant entre autres Foumane Akame et Amadou Ali à l'époque.

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Le18 juillet 2008, par Décret Présidentiel 2008-40, Moussa sera relevé de ses fonctions de procureur de Mbalmayo alors qu'AMADOU ALI, nordiste comme lui, était son patron le ministre de la justice et membre du CSM.

Moussa remettra ses réquisitions modifiées contre Mgr Adalbert Ndzana aux «sages» du CSM, et à l'un d'eux qui se passait pour médiateur et parrain de Moussa. Celui-ci dira à Moussa qu'il l'avait protégé auprès du CSM et l'avait rappelé au ministère de la justice. Effectivement Moussa sera nommé par Paul Biya chargé d'études assistant, auprès de Mr NSOGA.

Voyant que Moussa était resté ferme sur sa position d'homme intègre, le protecteur et parent de Mvondo Evezoo va se charger d'expédier le jeune «magistrat rebelle» de Yaoundé trois ans durant au poste de Conseiller auprès du tribunal de grande instance de l' Amadoua. Le Plan en était d’éloigner Moussa de son épouse Abloquez Judicaël et de ses enfants, afin de mieux le broyer.

C'est ainsi que durant son long séjour hors de Yaoundé, Blasquez Judicaël, l'épouse de Moussa, se fait inviter par ce clan Bulu pour des sorties multiples dans les milieux huppés de Yaoundé, Le Champagne, les vins, le caviar et autres menus confondus l'accueillent toujours.

L'amant de Mme Moussa née Blasquez Judicaël Judicaël, membre du clan Bulu autour de Biya qui œuvrait pour descendre Moussa, se donne à cœur joie avec elle.

Le pauvre Emmanuel Moussa se rendra compte de l'infidélité en découvrant les échanges téléphoniques et les sorties nocturnes de sa femme, qui rentrait toujours ivre, abandonnant régulièrement leurs enfants, à cause de tout le temps qu'elle consacrait à son amant de Douala.

Le père de celui-ci, voyant que la situation devenait explosive, entreprit de flatter Moussa en lui disant au téléphone qu'il avait obtenu auprès de Paul Biya sa nomination au poste du Président du Tribunal de Mfoundi.

Sa nomination du 07 juin 2017 par décret présidentiel, comme président du tribunal de Mfoundi sous Laurent Esso n'était que l'appât d'en finir avec Moussa. Mvondo Evezoo et son clan se seraient débarrassés du brillant Magistrat Moussa

Aussitôt dit aussitôt fait. Le décret Présidentiel Numéro 2017/273 du 07 Juin 2017 tomba effectivement. Emmanuel Moussa revint à Yaoundé le plut tôt possible, content de retrouver sa famille. Hélas son épouse avait déjà décidé de faire chambre à part. Elle n'arrêtait pas ses sorties avec son amant et ne cachait plus son infidélité.

Les disputes dans le couple Moussa n'en finissaient plus, au point que certains enfants quittèrent la maison parentale.

Curieusement le Père de l 'Amant sollicitera de rencontrer Moussa deux vendredis de suite au cours du mois d’août 2018, dont le dernier vendredi 31 août dans un lieu précis à la Présidence de la République afin d'étouffer l'affaire.

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Le 1 Septembre 2018, Emmanuel Moussa est assassiné dans sa chambre peu avant midi. Son épouse née Blasquez Judicaël et le frère de celle-ci l'abandonneront pour mort. Les enfants de Moussa trouveront leur père gisant au sol. Il venait d'être défenestré. Il continua de parler encore pendant plus de trois heures, sans secours médical, allongé au sol, jusqu'à son dernier soupir.

Voilà la mort de Moussa Emmanuel, un magistrat camerounais intègre, assassiné à cause de son mérite et sa droiture.

Que Dieu Soit bénit

Voici donc comment les assassins autour de Paul Biya, du tout-puissant clan Bulu, déciment les familles entières. Passant par les épouses, les enfants, ils détruisent la fondation des familles des camerounais les plus méritants. Car Emmanuel Moussa n'est pas leur seule victime.

NB; La liste des assassins de Moussa Emmanuel, (des tueurs au commanditaire en passant par l’amant ) dans les prochaines publications. AFFAIRE A SUIVRE

Auteur: Patrice Nouma