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Voici les 10 étapes de la prochaine 'révolution camerounaise'

Paul Biya Debout Dans Sa Limousine Blanche Laisser Biya gagner par 99,99% en 2018 est essentiel à son 'chassement'

Mer., 24 Janv. 2018 Source: Boris Bertolt

1. La Poste centrale sera le lieu du Njoka centenaire du peuple camerounais libéré, et c’est pourquoi notre mot d’ordre c’est, Ongola !

2. La date du lancement des hostilités sera communiquée, mais avant, mettons tous nos champagnes au frigo ! Même le Matango des Reppe est bon, hein.

3. Les partis politiques qui veulent aller à l’élection d’Elecam pour exister-là, allez-vous, o !, mais Kamto, Akere, Ndam et consorts, exigez des élections sans Biya, nous-mêmes-ci, on va vous donner ça !

4. La victoire sur Biya ne s’obtiendra pas par des élections, donc une figure unique de l’opposition est totalement inutile, Molas ne perdez plus le temps aux gens.

5. La division de l’opposition est un atout essentiel pour le « chassement », car elle permet à Biya de gagner, le slogan des chasseurs étant, ‘Biya must stay !’

6. Laisser Biya gagner par 99,99% en 2018 est essentiel à son « chassement », même Dieu va nous aider à le faire rester là où il est, car man no run !

7. Biya ayant commis des génocides contre les nordistes en 1984 et les anglophones en 2017, le « chassement » aura lieu si le peuple camerounais s’attaque à l’injustice tribale qui l’exclue à majorité, a imposé un pouvoir bulu et fait du bulu la langue administrative du pays, au lieu de l’anglais et du français.

8. La figure de consensus du « chassement » sera la personne qui va chasser Biya, c‘est-à-dire . que avant le « chassement » même-même, tout véritable leader ne peut qu’être un diviseur et un clivant.

9. Mais un jeune lieutenant de l’Armée nationale camerounaise peut aussi à moindre frais régler l’équation Biya et devenir héros national, hein, il lui suffit d’éliminer le fam, et puis c’est tout car une balle coûte même combien nor ?

10. Après le « chassement », on pourra organiser des élections, la réconciliation nationale, ramener le corps d’Ahidjo chez nous, frapper des timbres fiscaux à l’effigie de Um Nyobè ou d’Ernest Ouandié, discuter du fédéralisme, de comment régler la crise anglophone, de l’abolition du Franc Cfa, des nationalités multiples et même faire de l’avenue du 20 mai le boulevard Marthe Moumié si on veut, mais là là là hein, Biya est cuit, allons le chasser d’abord !

Auteur: Boris Bertolt