Biya a créé le Tribunal Criminel Spécial. Si cela dénote d’une volonté tardive de parfaire ces instruments destinés à mettre hors d’état de nuire une bande de criminels qui ont ruiné le pays depuis ses 33 ans au pouvoir, force est de constater que jusqu’ici, c’est lui qui a pris la Justice en otage, ne lui permettant pas de faire son travail en recelant les criminels et en les protégeant. Ici rien ne se fait sans ‘’les hautes instructions’’ ou ‘’le haut accord’’ du Président de la République. Va-t-il finalement laisser la Justice faire son travail
Il a jusqu’ici, malicieusement évité de solliciter l’OIPC- l’INTERPOL, organisme dont le Cameroun est membre, pour identifier les biens de ces délinquants et leurs avoirs dans d’autres pays dans le but de leur rapatriement au Cameroun en même temps que le rapatriement de ceux qui se sont réfugiés hors de nos frontières. Cette collaboration a été fructueuse dans le cas de plusieurs pays, même d’Afrique. A-t-il peur de se faire épingler lui-même. Y a-t-il une logique que le Cameroun dépense tant pour des procès qui ne ramènent rien au Trésor public. Visiblement Biya ne veut pas que le peuple recouvre quoi que ce soit.
C’est une mascarade de procès auxquels les camerounais assistent alors que leur grand souci est d’abord la récupération de leur argent et la saisie des biens frauduleusement acquis. Rien de cela n’est fait alors que, quelques années plus tôt, Biya a montré un acharnement particulier sur les biens d’Ahidjo qui n’en avait pratiquement pas et ceux des ressortissants des Régions du Nord pour un problème de tentative de coup d’Etat. Actuellement des individus qui ont pillé le pays et ont accumulé, aux yeux des populations des fortunes immenses continuent à jouir arrogamment de ces biens acquis avec l’argent du peuple et à le narguer.
Maintenant que cette autre structure est mise en place et déjà opérationnelles selon lui , alors que ce n’est pas le cadre qui manquait, nous osons espérer qu’il va décharger ces délinquants économiques de leurs fonctions officielles pour leur permettre de répondre de leurs actes devant les tribunaux où lui et son épouse sont également attendus pour les mêmes raisons. Dans son article premier, la Constitution du Cameroun assure l’égalité de tous les citoyens devant la Loi.
Cette liste n’est pas exhaustive et notre souhait est que les camerounais, soucieux de voir ce tribunal mener à bien cette lourde mission qui lui est confiée, la modifie ou la complète pour lui donner des éléments de travail. Ou tout simplement pour la conserver pour une exploitation future après la chute imminente du Régime de Biya au cas où ce dernier, contre toute logique continuerait à être un frein pour la Justice parce que n’importe comment tous ceux qui ont pillé le pays seront appelés à en rendre compte au peuple souverain. Cela s’est fait dans d’autres pays. Pourquoi pas au Cameroun. C’est une erreur s’ils estiment qu’ils pourraient s’en échapper.
Vigouroux Chantal Pulchérie , épouse Biya dénoncée plusieurs fois pour recel par des individus dont certains sont déjà condamnés pour d’importants détournements des fonds publics commettant un des bénéficiaires des produits de leurs forfaits. Ondo Ondong sera un des témoins à charge dans cette procédure. Elle devra également justifier devant la Justice la provenance de ces importantes sommes d’argent qu’elle dépense à tous vents pour une vie extravagante à travers le monde entier alors qu’elle est sans emploi.
Mebe Ngo'o Edgard Alain , Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense pour corruption et pour d’importants détournements des biens et des fonds publics à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale et au Ministère de la Défense . Répondre entre autres de la gestion controversée des 50 milliards de FCFA du Trésor public débloqués pour les cérémonies du Cinquantenaire des Forces Armées. Son épouse Bernadette Mebe Ngo'o etsa belle-sœur Mme Baoro devraient également répondre de leur participation à ce détournement pour la surfacturation décriée par les medias et les militaires impliqués dans l’organisation de cet évènement, des services qu’elles ont eu à offrir, ce qui leur a permis de soutirer des centaines de millions de cette dotation.
Il devra aussi répondre des faits de détournement et/ou d’utilisation à des fins personnelles des engins du Génie Militaire et du personnel militaire dans ses plantations et autres constructions d’immeubles et justifier l’origine de son immense fortune dont la publication d’une liste partielle dans les medias a rendu plus d’un camerounais triste. Préjudice sur le trésor camerounais : estimé à plusieurs milliards de FCFA.
Paul Atanga Nji , actuel Secrétaire permanent du Conseil National de Sécurité (CNS), Mbiyiti Essam Ministre des postes, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, Charles TAWAMBA ancien DGCAMPOST, Jean Damase HONGLA, NGANDI MESSI, NNOKO AJONG, ESPOSITO, Jean Marie MIOUMNDE, Mmes SIEWE NGONGANG et Prudenciano NSOA pour d’importantes malversations à CAMPOST. La CONAC qui a constaté les faits a demandé le déclenchement des poursuites judiciaires contre ces mis en cause. (cf. rapport CONAC sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun 2011 pour les années 2008, 2009 et 2010) Le dossier n’est pas encore parvenu à la Justice. Le préjudice est estimé à quelques milliards de FCFA.
Marafa Yaya, Henri Ayissi Eyebe, Hamadou Moustapha , Ministre chargé de missions à la Présidence de la République et autres Ministres de Biya pour détournement du patrimoine mobilier et immobilier de l’Etat. Ils se sont appropriés les maisons de l’Etat qui leur avaient été affectées comme résidences officielles et les ont achetées à des prix dérisoires, créant ainsi un préjudice important au patrimoine de l’Etat. Répondre aussi du fait de la confiscation des voitures et autres terrains du domaine national sur toute l’étendue du Territoire. Ces biens devront être saisis pour leur restitution au patrimoine national.
Paul et Irène Biya pour l’important détournement d’argent des déposants et du dépôt des réserves du Trésor public à la Société Camerounaise de Banque (SCB) ayant entrainé la fermeture de cette banque. Argent leur ayant permis l’achat d’un immeuble à l’Avenue Foch à Paris et pour la construction de leur maison de Mvomeka avec terrain de golf et héliport. Ces immeubles devront être saisis et le produit de leur vente reversé au Trésor public.
Thomas Tobbo Eyoum , Délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala de 1996 à 2001 pour un important détournement des deniers publics des caisses de la Communauté, de l’argent des recettes des marchés, des terrains de l’Etat ,des voitures et d’un don spécial de la France pour la réfection de la voirie urbaine à l’occasion de la visite qu’un Président français devait faire dans cette ville lors de son voyage au Cameroun. Une enquête menée par la Police qui avait établi le préjudice à presque 11 milliards avait été transmise à la Présidence de la République qui, compte tenu de sa position dans le RDPC comme membre du Bureau politique et Coordonnateur des activités du Parti dans le Département du Wouri, n’a jamais transmis ce dossier à la Justice.
Remi Ze Meka alias Bad-Boy pour ses importants détournements de l’argent du contribuable au Cabinet du Premier Ministre et au Ministère de la Défense. Détournements reconnus par Biya lui-même (cf. wikileaks), qui se positionne ainsi comme un témoin incontournable dans cette affaire. Une partie de cet argent lui a permis d’acheter entre autres les immeubles de la SOCAR à Douala et des centaines d’hectares de terrain dans le Sud pour créer une palmeraie. Le préjudice subi par le Trésor public sera établi lors des enquêtes qui identifieront aussi saisir ses autres biens obtenus avec l’argent du peuple.
GESTION DU FOND ROUTIER : Toutes les personnes impliquées dans cette gestion dont les membres du Programme de sécurisation des recettes routières et du Comité interministériel de gestion du péage pour corruption, détournement de fonds publiques, faux et usage de faux depuis la création du Péage en Janvier 1998 Un vrai scandale financier que le Président de La Commission Indépendante Contre la Corruption et la Discrimination (COMICODI), après une enquête sommaire évalue à plusieurs centaines de milliards annuellement. Les biens acquis avec cet argent devront être identifiés, saisis et vendus au profit du Trésor public.
Biya Paul, Marafa Yaya, Moudiki Adolphe , et autres pour détournements et complicités à la Société Nationale des hydrocarbures (SNH) dans l’important dossier de la gestion de l’argent du Pétrole. Les retombées du pétrole qui n’ont pratiquement jamais servi au développement du pays, leur permettent de renflouer leurs comptes bancaires à l’étranger et à Biya, de financer entre autres des sectes dont l’ordre de la Rose-Croix (AMORC) en France, bénéficiaire de plusieurs milliards, organiser ses séjours privés en Europe avec sa famille, faire ses campagnes électorales et financer des journalistes étrangers à coup de plusieurs milliards de FCFA pour sa publicité personnelle.
Augustin Kontchou Kouomegni pour détournement de l’argent cotisé par les camerounais à l’occasion de la Coupe du Monde aux Etat Unis, argent qu’il dit être resté dans l’avion entre Paris et New-York. Cet argent lui a permis de construire, sous le couvert de la nommée Françoise Puene, alias Mamie Nyanga, la femme qu’il devait prendre plutard comme deuxième épouse après plusieurs années de concubinage, le prestigieux Hôtel Franco à Yaoundé à côté de la Délégation générale à la Sûreté Nationale. Comme quoi, au Cameroun les voleurs n’ont plus peur de la Police. Préjudice : plus d’un milliard de FCFA.
Jean- Marcel Mengueme , ancien Ministre de l’Administration Territoriale et autres pour la gestion de l’importante aide matérielle et financière nationale et internationale destinée aux sinistrés du Lac Nyos dont une bonne partie a été détournée par eux, abandonnant les victimes sans soutien. Il avait été limogé après la disparition constatée des cargaisons de médicaments et de denrées alimentaires. Le dossier n’est pas encore présenté à la justice.
Iya Mohammed, Ndeh John, Emedec Charles, Mveng Ela Francis, Mayebi David, Antoine Essomba Eyenga, Abbo Mohamadou et autres membres du Bureau du Comité Exécutif de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) pour corruption et pour de nombreuses malversations et détournements des primes des joueurs sur une période de plus de 20 ans ayant mis cette institution en difficultés et privé les camerounais de la jouissance de leur dada favori. Malgré l’indignation des camerounais, ce dossier n’est jamais parvenu à la Justice.