La proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025 appelle une analyse froide et rationnelle. Le résultat proclamé diverge de manière flagrante avec la réalité constatée sur le terrain. Il ne reflète ni la mobilisation citoyenne exceptionnelle, ni l’implantation réelle du PCRN.
Ce résultat sans rationalité politique solide s’explique davantage par une cristallisation de haine contre Cabral Libii que par un choix électoral sincère. C’est la manifestation d’une illusion collective entretenue par les adeptes du « Tout sauf Cabral », selon laquelle un diable pourrait en vaincre un autre en enfer qu'il a lui-même créé.
Dans ce contexte, il serait irrationnel de demander à Cabral de s’engager dans une guerre déjà perdue institutionnellement.
Au nom de quoi devrait-il lier son destin politique à ceux qui n’ont cessé de le haïr et de le combattre? Au nom de quoi se laisserait-il entraîner dans le chaos émotionnel voulu par ceux qui ne vivent que de confrontations inutiles?
Cabral Libii a le temps, la vision et la lucidité stratégique. Il n’a aucun intérêt à sacrifier son avenir politique, ni celui du PCRN, sur l’autel de rancœurs extérieures et d’agendas sans lendemain. Certains acteurs ont construit toute leur stratégie sur l’idée de l’écarter. Entrer dans leur confrontation reviendrait à lier le destin politique du PCRN aux contradictions de ceux qui n’ont jamais cru en lui. Cela ne procurerait aucun gain stratégique, ni pour le parti, ni pour le Cameroun.
L’avenir du parti ne sera jamais déterminé par les contradictions de ses adversaires.
Le communiqué du 27 octobre s’inscrit dans cette ligne politique constante :
- Préserver la cohérence,
- Maintenir l’autonomie, et même l'ambiguïté stratégique,
- Refuser la surenchère émotionnelle,
Prendre acte d’une proclamation institutionnelle ne signifie pas reconnaitre la victoire.