La chaine de télévision nationale, bien que bénéficiant de gros moyens financiers de l’Etat, peine à produire des programmes alléchants.
Des programmes diffusés sur la Crtv (Cameroon radio and télévision), la plupart sont des « rediffusions. » Voilà qui énerve les téléspectateurs. Depuis plusieurs années, la Crtv propose des programmes peu attrayants. Plus grave, la chaine publique passe le gros de son temps à rediffuser ses émissions.
« Comment comprendre qu’une chaine comme la Crtv rediffuse presque toutes ces émissions qui ne sont déjà pas attractives ? », s’est interrogé un téléspectateur abusé. Sur le plan des programmes, la Crtv a bel et bien déçu. C’est à peine si son journal traite de l’actualité. Difficilement, on a vu des reportages sur les grands événements du jour. Quand bien même c’est fait, cela ne concerne que des événements de Yaoundé, ville privilégiée.
La direction de l’information de la Crtv-télé censée redorer l’image de la chaine fait partie des gros compromis. Cette direction est noyée dans les magouilles et pratiques peu catholiques. La preuve ? La présentation des journaux est confiée aux « petits copains ». Résultat des courses : c’est le triomphe des médiocres. On le voit avec les mêmes présentateurs qui défilent à la fois au 20H30 et au 8h. Parlant de la production des émissions, cette chaine préenregistre tous ses programmes. Seuls quelques émissions sont produites et avec des imperfections certaines.
Les seules fois où cette chaine a su se déployer, c’est lors de la fête de l’Unité au boulevard du 20 mai, et tout ceci parce qu’on le chef de l’Etat y était. En dehors de cela, rien n’est proposé en termes d’innovation aux Camerounais. Qu’il s’agisse de Monday show, de Vendredi show ou même de « Délire », les émissions sont sans originalité et manquent d’une dose de créativité. Plus grave, ces émissions sont toujours rediffusées. On dirait que la Crtv manque de personnel. A ces manquements s’ajoutent les erreurs de gestion dont fait preuve le directeur général de la boîte.
Amadou Vamoulke ne compte plus ses convocations au TCS. Tribunal chargé de réprimer les crimes économiques dont le corps du délit est égal ou supérieur à 50 millions FCFA. Il y a aussi le vieillissement du matériel technique. Acquis les années où le Cameroun inaugurait l’ère de la télévision, le matériel est désuet et obsolète. Face à cette situation qui semble perdurer, la colère des Camerounais atteint des pics inquiétants. Rendu à l’heure du numérique, la Crtv semble ne pas être à la hauteur des attentes. Quel dommage !