Le journaliste camerounais, Monsieur Mancho Bibixy, purge une peine de 15 ans à la prison centrale de Yaoundé. Le Ministère public l’accuse d’avoir porté un projet insurrectionnel visant la déstabilisation des institutions.
Sa « faute » repose en ce qu’au début de la crise, Monsieur Bibixy avait ouvertement plaidé pour une autonomie effective de la minorité anglophone dans un futur Cameroun fédéral.
LA SOMMATION DE L’ONU
Le 16 août 2019, le Groupe de travail des Nations Unies sur les questions de détention arbitraire avait constaté que Monsieur Bibixy était détenu arbitrairement, et avait sommé le gouvernement camerounais de prendre des mesures correctives, y compris sa libération immédiate.
RIEN NE BOUGE
Depuis lors, rien n’a bougé dans ce sens. Monsieur Bibixy est toujours en prison.
Joint sur cette question en 2019 par le Comité de Protection des Journalistes (CPJ), le ministre de la Communication, Monsieur René Emmanuel SADI, officiant comme porte-parole du gouvernement camerounais, aurait tout simplement gardé le silence.
Il en serait de même pour l’un de ses anciens conseillers, un certain Monsieur Charles ATANGANA MANDA.