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Voici pourquoi le régime Biya retarde la délivrance des Cartes Nationales d'Identité

Carte Nationale Cameroun Identite L’Etat civil et l’aspect professionnel, ces deux aspects sont déjà intégrés

Fri, 8 Jan 2021 Source: Bertin Metsengue

La sécurisation de l’identité Nationale, une exigence sécuritaire Majeure du pays ! Depuis quelques jours, certains populistes fantasment sur un sujet aussi préoccupant pour les camerounais à savoir la délivrance de la carte Nationale d’identité-CNI dans les réseaux sociaux. Si pour ceux –ci l’objectif est de continuer d’exister politiquement, ce sujet demeure très préoccupant pour les gouvernants et les populations du pays.

Du Carton à la Carte Numérique, une lutte permanente pour l’excellence !

Depuis l’arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982, il s’est employé à moderniser et à sécuriser l’identité camerounaise pour la meilleure maitrise de la citoyenneté et surtout pour les opérations sécuritaires à l’intérieur du pays. Le chef de l’Etat camerounais s’est fixé un objectif claire faire de la carte d’identité une composante qui renseignent sur 04 aspects : l’Etat civil, le casier judiciaire, le statut fiscal et l’aspect professionnel. A terme de ce processus, il sera plus facile seulement à partir de la carte identité pour le personnel sécuritaire et pour les services de contrôle divers de connaitre le statut de chaque citoyen. Pour l’heure, seuls deux aspects sont déjà intégrés à savoir l’Etat civil et l’aspect professionnel. Les deux autres aspects restent toujours en cours d’opérationnalisation.

LA CNI, UNE ARME CONTRE LE TERRORISME au 237 !

Cette procédure de modernisation a été lancée en 1995. Depuis lors , la procédure est bien plus sécurisée qu’avant cette date où n’importe quel officier de police pouvait délivrer une carte d’identité et donc donner la nationalité à des étrangers. En 2014, la sécurisation de la CNI a permis d’identifier à l’extrême Nord les infiltrés de boko haram qui voulaient frapper le cœur du pays des lions indomptables. Ceux-ci n’ayant pas la possibilité d’avoir une carte informatisée étaient à chaque fois interceptés au premier contrôle.

C’est l’une des raisons qui a permis de contenir la menace de boko haram aux extrémités des frontières Nigériannes avec le pays. Cela est valable pour les mercenaires que les terroristes ambaboys recrutent au Nigéria , au Liberia et en Sierra Leone. Ce sont ces mercenaires étrangers qui commettent les crimes les plus spectaculaires en lieu et place des nationaux qui pour des liens filiaux avec les victimes n’y arrivent pas. C’est donc dire que le délai maximum de 3 mois autorisé pour la délivrance de la carte nationale d’identité n’est pas fantaisiste mais est une consigne sécuritaire et un meilleur délai pour évacuer toute forme de fraude pouvant exister dans l’établissement de ce document.

Pourquoi certains n’obtiennent pas leur CNI après 3 mois ?

De 2001 en 2015, c’est la société française Thalès qui était chargée de l’établissement de la CNI sous l’autorité du chef de la police du pays (Délégué Général à Sureté National-DGSN), la rupture du contrat entre le gouvernement camerounais et la société privée française avait des raisons sécuritaires. En effet, Thalès est une société française fabricant d’armes certaines sources ont accusé cette société d’être en intelligence avec l’ennemi. Néanmoins cette société avait constitué une base de données du fichier national d’identification consignant toutes les informations utilisées pour l’établissement des CNI fournis par les demandeurs. Lors du passage du marché à la société Gemalto une société Néerlandaise en juillet 2015 il lui est remis également le fichier conçu par Thalès.

Du coup tous ceux qui ont fait une première CNI au temps de thalès et qui au temps de Gemalto ont voulu renouveler en modifiant des données innées comme l’âge ou le nom de l’un des parents leur délivrance est automatiquement bloquée. S’ils s’en plaignent c’est à tord car c’est eux qui sont à l’origine de ce problème. Un conseil quand on a fait la carte pour la première fois , il est judicieux de reconduire les mêmes données innées pour avoir sa CNI. Les services d’établissement de la CNI de la police Camerounaise se plaignent par ailleurs des CNI non retirées qui sont de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.

Auteur: Bertin Metsengue