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Ousmane Mey, Amadou Ali, Tchiroma ont-ils encoren un avenir au sein du gouvernement?

Alamine Tchiroma Amadou Ali, Mey, Tchiroma

Sat, 13 Jun 2015 Source: L'Epervier

Démasqué dans leur penchant en faveur des ennemis du Cameroun, ces membres du gouvernement compteraient désormais sur leurs marabouts pour sauver leur maintien dans la prochaine équipe qui est en gestation.

A l’allure où vont les choses, l’ancien directeur général d’Afriland First Bank serait sur les traces de Polycarpe Abah Abah, ancien ministre des Finances écroué à la prison secondaire du SED.

Après un départ sur les chapeaux de roue et ceci grâce aux mesures urgentes prises quelques temps après sa nomination pour fermer certains robinets d’atteinte à la fortune publique, Alamine Ousmane Mey entre 2012-2013 avait donné l’impression aux observateurs avertis qu’il était un ange envoyé par l’éternel pour sauver les caisses publiques siphonnées par les bandits à col blanc.

Mais sa loyauté ne sera qu’un feu de paille, le temps d’un battement de paupières et plus rien.

Ses intentions successorales du prince d’Etoudi ont commencé petitement à prendre corps. Pour y parvenir, l’homme va mettre en place une machine d’accumulation des capitaux grâce aux postes juteux accordés à ses frères du nord au niveau du ministère des Finances.

Dans sa rationalité, le grenier du pays est contrôlé systématiquement par les ressortissants du nord. Polycarpe Abah Abah avait brillé par la même ruse pour finir par se retrouver en prison pour une durée de 31 ans s’il faut additionner ses deux peines entre 2008-2015.

Quand l’hypocrisie et la flagornerie sont les armes politiques des nordistes

La majorité des camerounais ne passent pas par quatre chemins pour soutenir que le ministre Issa Tchiroma Bakary n’a jamais été au service du chef de l’Etat. L’homme dans sa traversée du désert n’a profité que d’une situation pour s’accrocher et faire les yeux doux au président de la République.

Marafa Hamidou Yaya reste le pire cauchemar d’une confiance aveugle accordée à un adepte de la vengeance. L’ancien Minatd était à mesure d’accorder la soumission la plus inacceptable au chef de l’Etat alors que son coeur pullulait la noirceur d’une haine envers quelqu’un qui l’a façonné.

Ses lettres incendiaires en disent tout sur le ridicule dont il s’est couvert en voulant décrier la gestion scandaleuse d’un régime qu’il a servis pendant des années. Pourquoi n’avoir pas démissionné à temps et resté saint ?

Amadou Ali, actuel ministre délégué à la présidence de la République, chargé des relations avec les assemblées, n’est qu’une lumière politique sous le boisseau malgré tous les postes stratégiques occupés dans le régime : SED-Mindef, SG/PRC, Minjustice, avec à chaque fois le bonus politique de vice-premier ministre.

La raison est simple, l’homme fort de Kolofata reste une chaussure en mal de pointure aux côtés du chef de l’Etat, car il ne rêve que du fauteuil présidentiel.

Grand seigneur des réseaux sociaux dans l’Extrême-Nord, l’enlèvement de sa femme par Boko Haram au soir du 25-07-2014 n’aurait été selon certains analystes qu’un avertissement de la secte face à son jeu trouble entre Etoudi et le grand Nord. Bello Bouba Maïgari n’est que le respect d’un deal politique entre Paul Biya et son père Ahidjo.

Alamine Ousmane Mey reste le dernier espoir d’un grand nord soucieux de récupérer le pouvoir perdu. Fils d’un dignitaire du régime, la rumeur d’une possible succession d’Alamine Ousmane Mey à Paul Biya n’est pas à négliger car dans chaque rumeur, il y a toujours une part de vérité.

Et la vérité politique du Minfi reste que son père ancien gouverneur aurait rêvé de faire de son fils Alamine le futur président du Cameroun après Paul Biya. Sa proximité avec Amadou Ali et certains dignitaires du grand nord n’est que la résultante de cet appel au destin car les fils de rois sont les amis des autres rois.

Comme pour dire que le Minfi est à l’école du pouvoir chez son père Amadou Ali dont la maîtrise parfaite des rouages du sérail ne souffre d’aucune contestation.

Auteur: L'Epervier