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Comment le royaume de Koumaren parvint à enrayer les attaques kamikazes sur son sol

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Ven., 24 Juil. 2015 Source: Leon Tuam

Au royaume de Koumaren, le roi pendant des décennies avait, comme son prédécesseur, laissé la république de Ranfec exploiter et sucer presque toute seule toutes les importantes richesses de son pays, laissant le peuple dans le démuni total. Il se targuait et se glorifiait d’être le meilleur ami de Ranfec.

Vieillissant et se sentant trahi par Ranfec, voyant les pièges que les autorités de Ranfec tendaient pour le mettre hors du trône, il se mit vite à ouvrir l’accès aux richesses de Koumaren à d’autres pays. Oh non, le gâteau personnel de Ranfec dorénavant avait des concurrents ! La colère de Ranfec vite gonfla comme du pain trempé dans l’eau.

Les autorités de Ranfec ne tolérèrent pas cet affront et mirent de gros moyens visant à éjecter le vieux monarque du pouvoir. Ce dernier déjoua le premier coup, puis le deuxième, et n’en dit rien au public.

La république de Ranfec qui a toujours un plan B, voire C et D à côté du plan A, alors créa et finança une rébellion contre le roi. Il avait en sa possession toutes les preuves matérielles montrant que Ranfec était derrière cette rébellion. Avec un soutien de l’un de ses voisins, le vieux monarque attaqua énergiquement la rébellion et l’émascula.

La république de Ranfec qui renonce rarement à ses plans diaboliques choisit de rejaillir sous une autre forme. Elle et ses amis se tournèrent vers les attaques kamikazes pour semer la peur dans les cœurs et fragiliser le royaume pour avoir à nouveau la mainmise sur le gâteau.

Aux lieux des cultes, dans les marchés, les transports publics, en route et lors des cérémonies diverses, les terroristes se faisaient exploser et faisaient tomber des vies des Koumareniens comme des blattes pulvérisées. C’étaient des milliers de vies perdues depuis le début de cette sale guerre d’intérêts.

C’était une forme de guerre que Koumaren ne pouvait gagner avec des moyens conventionnels. Des jeunes patriotes et visionnaires du royaume plus réalistes comprirent que ni les nombreuses mesures de sécurité prises ni la vigilance accrue des gens en tenues et civils ne pouvaient triompher de ces terroristes.

Oui, les jeunes patriotes koumaréniens par petits groupes et en silence choisirent d’agir. C’est en semant la terreur dans le cœur des ressortissants de Ranfec et ses alliés vivant au Koumaren, et en ruinant leurs intérêts que cette sale guerre liée aux intérêts devrait connaitre une fin.

Ces jeunes patriotes avaient rejeté la thèse selon laquelle cette guerre était en partie due à l’extrême pauvreté des populations. C’était le discours fallacieux véhiculé par les journalistes ranféciens et certains pantins locaux. Et ces jeunes avaient raison, car il y avait ailleurs des gens plus pauvres que les populations des zones en guerre au Koumaren, pourtant rien ne s’y passait.

Les premières attaques inoubliables des jeunes patriotes contre les intérêts de Ranfec et ses alliés à Koumaren eurent lieu un samedi. Ah, je ne veux pas les décrire ; c’était horrible. Certains collabos parlèrent de crimes, du racisme, des vies innocentes, comme si leurs frères et sœurs aveuglement massacrés étaient des criminels ou comme si leurs vies étaient des vies au rabais.

Les jeunes patriotes frappèrent, répondirent à la terreur par la terreur, au sang par le sang là où il fallait. Et chaque fois sur les lieux l’on retrouvait des tracts : « Vous faîtes tuer les nôtres, nous tuons les vôtres. » « Chaque fois qu’un des nôtres tombe, attendez-vous à nos réponses. »

Ils s’organisèrent et se battirent héroïquement. Ils menèrent la vraie guerre que les armées officielles de Koumaren s’étaient montrées lâches de faire. Le réalisme, le pragmatisme et la lutte intelligente de ces jeunes patriotes parvint à équilibrer le rapport des forces.

Avec ses pertes qui allaient grandissantes, la république de Ranfec comprit qu’elle ne pouvait plus jouer le pompier-pyromane et gagner. Les attaques kamikazes baissèrent, baissèrent et s’effacèrent. Mais il restait que le vieux monarque devait partir, mais cette-fois ci par la volonté et le courage du peuple.

Auteur: Leon Tuam