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Quand les antisystemes s’agitent et frôlent le ridicule

Jeu., 13 Août 2015 Source: Marthe Cecile Micca

Il ne fait plus l’ombre d’un doute, que les présidentielles de 2018 sont entrain de susciter une grande agitation médiatique dans l’ensemble de la classe politique et intellectuelle Camerounaise. Les mouvements politiques d’oppositions, à défaut de nous présenter des projets de sociétés viables, s’agitent comme d’habitude.

Nous constatons avec amertume que notre opposition manque de stratège, d’idéologie forte, et d’arrière garde révolutionnaire. Il y a comme une fragilité humaine et fragilité matérielle, ces deux fragilités suffisent pour comprendre qu’ils sont comme des lutteurs essoufflés avant l’empoignade.

L’opposition politique Camerounaise que j’appelle ironiquement Antisystème, axe son plaidoyer dans la critique, l’exagération, l’impression, l’amalgame, le mensonge et l’approximation, en oubliant de proposer l’essentiel au peuple. Des appels aux contestations, à l’ingérence … Une véritable culture de la critique qui devient un fléau; je trouve tout cela objectivement scandaleux pour un pays qui se veut émergent à l’horizon 2035.

Où sont passés le levier de la souveraineté et celui de la liberté dans notre pays? On comprend aisément que l opposition est hors jeu. C est pourquoi elle se lance dans la jungle du risque. Pourquoi la longévité au pouvoir devient un problème quand nous savons tous que cette longévité se justifie du fait que le peuple a toujours voté de façon transparente pour élire son Président.

Le peuple Camerounais aurait il donc perdu la liberté de voter qui il veut, autant de fois qu’il le souhaite? Je lis ça et là des digressions politiques contextuelles que je qualifie de paroles défuntes de sagesse d’une jeunesse impatiente et immature. Une lecture politique noire, sombre, désespérée et anxiogène qui ne répond aucunement aux attentes d’une jeunesse camerounaise dynamique et pleine d’espérance.

Dans une réflexion synthétique de l’historicité politique du Cameroun, nous savons tous que la crise que nous traversons remonte à des périodes post coloniales. Une réorganisation et une clarification du contexte serait donc nécessaire. Cette misère dont parlent certains antisystèmes, est elle propre au Cameroun ? Les inondations, les coupures de courant sont elles exclusivement l’apanage du Cameroun?

La paix que nous promettent certains de ces opposants est elle nouvelle ? Est-elle différente de celle dans laquelle nous vivons déjà ? Le chauvinisme ethno-tribal est devenu un outil entre les mains mortels de ces politiques qui s’en servent pour instrumentaliser l’opinion selon qu’ils y trouvent leur compte ou non.

Le Cameroun n’est pas sous un régime dictatorial il est un état de droit qui chemine avec la démocratie. Je suis complètement imperméable à certains propos d’obsessions furieuses qui ternissent l’image de notre pays uniquement dans le but de flatter l’égo de ces girouettes égocentriques qui ne pensent qu’à atteindre leurs objectifs. C’est d’ailleurs une mauvaise posture parce que cela remobilise la troupe pour une victoire sans appel en 2018 du parti au pouvoir. Faisons savoir à tous les pays que nous avons le pouvoir de changer l’histoire de notre nation et de notre continent.

C’est ce à quoi nous devons nous engager sans surtout perdre de vue notre ennemi commun. Ou sont passés les victoires idéologiques des ces mouvements politiques qui ne présentent rien d’autre que des divisions et des manipulations. Ce qui est vrai pour le Cameroun, est également vrai pour l’Afrique. Un développement effectif et croissant ne se fera pas sans une paix véritable et durable.

Levons les yeux au delà de notre tragique histoire, passons les pieds par dessus nos cadavres et regardons l’espoir d’une nation forte. Notre ennemi commun en tant que citoyen c’est la pauvreté, la maladie, la guerre… Quelle crédibilité accorder à des personnes qui espèrent diriger un peuple en lui faisant entendre que le pays pourrait brûler, excepter que le régime change. Cet amour et cette soif démesurée du pouvoir devient un véritable mal social.

Le Cameroun c’est le Cameroun, quand certains pilleurs ne sont pas arrêtés, on dit que le Cameroun est un pays corrompu et que tout est laissé dans l’impunité. Dès lors que certains de ces dignitaires commencent à se faire incarcérer on s’entend encore dire que ce sont des règlements de compte. Finalement que n’allons-nous pas entendre dans cette avalanche médiatique visant à discréditer l’image de notre pays.

Nous devons sortir des lectures politiques nationalistes imposées par des oligarques occidentaux qui font de leur paradigme, un repère universel. On ne peut prétendre vouloir lutter contre la pauvreté, les injustices, les inégalités dans un pays, tout en voulant contribuer à déstabiliser ce même pays. Nous entendons nous tourner vers l’évolution de notre histoire, cela passera par l’autonomisation de notre vie politique. Ce n’est qu’ainsi que notre pays pourra affronter les nouveaux enjeux de la globalisation.

Auteur: Marthe Cecile Micca