Opinions

Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Pays

L’artilleur qui a amoindri Boko Haram

Lun., 17 Août 2015 Source: Aziz Salatou

A l’abord, le général de brigade Jacob Kodji est un savant dosage de détermination et de décontraction.

Alors que nous l’abordions au lendemain de sa nomination comme commandant de la 4ème région militaire, il faisait fi de vouloir en finir très vite et prendre une retraiteméritée après une carrière militaire plus que brillante.

Pourtant, le colonel Jacob Kodji venait d’être nommé a la plus prestigieuse fonction militaire qui soit au Cameroun : chef de la guerre contre Boko haram, la plus grande menace jamais connue par le pays.

En à peine quelques jours, l’officier allait montrer tout son talent de guerrier.

Au plus fort de l’avancée inexorable des terroristes dans le nord-est du Nigéria, le colonel en tandem avec son camarade de promotion de l’Emia, le colonel Joseph Nouma, vont très vite démontrer qu’un frein pouvait être fait à la rapide invasion des terroristes.

Les deux lauréats de la cuvée 1983 de cette prestigieuse école ont tout de suite bloqué les velléités que les terroristes avaient d’envahir Fotokol. C’était en aout 2014. Depuis, leurs victoires sont innombrables.

De tous les officiers de son rang, Jacob Kodji est sans doute le seul à pouvoir comprendre ce que peuvent se dire les Boko Haram et décrypter certains de leurs comportements enfouis.

Il est né le 27 janvier 1960 à Mogodé dans le Mayo Tsanaga. Ce village où il a grandi est frontalier du Nigeria. Après des études primaires, il ira au lycée de Mokolo avant d’être admis au cours des officiers de l’Emia. Il en sort sous-lieutenant le 1er juillet 1983.

Le jeune officier va alors se spécialiser dans l’artillerie. Lieutenant le 1er juillet 1987, il sera capitaine quatre ans plus tard. Officier supérieur dès le 1er juillet 1998, il va se perfectionner dans son arme au bataillon d’artillerie sol-sol de Nkongsamba.

C’est de là que devenu colonel en janvier 2008, il sera affecté pour commander l’unité la plus sensible du pays ; sans doute une charge trop lourde pour les frêles épaules d’un colonel.

Auteur: Aziz Salatou