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Le journalisme camerounais et la FECAFOOT

Owona Adoum Garoua 0045 Ns 600 Adoum Garoua and Joseph Owona

Fri, 28 Aug 2015 Source: Albert Nuidjol

De la cinquantaine de fédérations sportives nationales que compte le Cameroun, la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) est sans doute la Fédération la plus courtisée par les hommes de presse mais surtout aussi la fédération la plus cocufiée par les GRIOTS de la presse sportive camerounaise.

En principe et compte tenu de la popularité et de la publicité du sport roi, c'est presque chaque jeune sportif du quartier qui veut jouer au football pour devenir Milla Roger, Samuel Etoo ou Joseph Antoine Bell.

Même son de cloche de la part des hommes de presse notamment chez les non formes et/les journalistes sac au dos ou chacun ne veut écrire ou commenter que sur le football, pour devenir comme Abel Mbengue, Peter Essoka ou Jean Lambert Nang.

L'ambition est naturelle et doit être saluée et encouragée. Seulement l'ambition démesurée est artificielle et désagréable car dans tout processus qui requiert la formation de l'homme, la connaissance , le gout de l'effort, la patience, l’humilité et l'excellence, l’être humain a besoin d'apprendre et d'accepter d'être constamment un élève. Et quand on accepte d'être élève on doit se fixer l'objectif imbattable d'être très bon élève ou a défaut bon élève.

Malheureusement, comme au Cameroun la construction d'une maison commence généralement par le toit, notamment dans notre football, c'est chaque presse (radio, télé, journal écrit etc), et c'est chaque journaliste sportif qui va vous parler de la Fecafoot et de ce qui s'y passe comme si c’était son compte bancaire ou le bulletin de notes de son fils ou de sa fille qui va en 6e au Lycée.

La presse camerounaise et ses hommes se sont tellement engouffres dans les histoires de la Fecafoot qu'a l'heure actuelle certains d'entre eux sont noyés jusqu'au cou et pourquoi?

La première règle déontologique dans l'exercice d'une noble carrière comme celle du journalisme et notamment du journalisme sportif ou le jeu et les chiffres vont et changent très vite, reste et demeure le RESPECT: le respect de soi même et le respect des autres, surtout de ceux dont les idées s'opposent aux nôtres.

A titre d'exemple, dans la crise actuelle de la Fecafoot beaucoup de nos hommes de presse sont plus engages dans la bataille électorale que Tombi a Roko, John Ndeh, Essomba Eyenga, Alioum, Mveng, Mayebi, Abdouraman etc... Et beaucoup de ces hommes de presse sont fâchés, déçus et irrités a la simple idée de savoir que ces braves ont fait la paix. Pourquoi s'irriter donc?

Dans la vie, personne ne peut apprendre a deux frères adultes a s'aimer ou a se détester. Néanmoins nous savons tous que parfois des malins et coquins peuvent s'infiltrer entre les frères pour semer la zizanie et pour répandre le désordre et des ragots de mauvais gout juste pour attiser la haine et la division.

Seulement ce genre de jeu devient un très gros risque car n'importe comment l'appel de sang qui est réel, vivant et toujours dynamique dans la fratrie et la famille peut, pour une raison ou pour une autre rebondir a tout moment et ramener la paix et l'ordre dans la famille.

Dommage qu'aujourd'hui certains journalistes sportifs qui ignorent totalement depuis combien de temps X ou Y sont ensemble dans la vie, dans le football et comment X ou Y ont ensemble roule leur bosse tant dans les bons que les sales coups, tant dans les victoires que dans les défaites, viennent, aux gré de leurs intérêts et non de l’intérêt du football, raconter n'importe quoi au public en signant, en jurant et en persistant qu'ils détiennent la vérité.

Ainsi donc, il parait qu'actuellement l'embarras et la honte sont a leur comble dans les cercles de la presse sportive camerounaise, entre ceux qui ont insulte a longueur des journées, des émissions radio/tele et des coupures des journaux, Bell, Nyongha, Alioum, Ndeh, Tombi, Mveng, Essomba Eyenga etc...surtout qu'avec le développement de la technologie tout ce que nous disons et que nous écrivons nous suit partout ou nous allons.

Gare donc aux bouches et aux plumes fébriles de notre football car la dynamique du sport en général et celle du football en particulier, sont plus puissants que les vibrations internes de beaucoup de cercles ésotériques.

Source: Albert Nuidjol