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Un coach, une équipe

Lun., 5 Oct. 2015 Source: Essama Essomba

Empruntons deux images au langage sportif : un coach, une équipe. Le président de la République, Paul Biya, a renouvelé sa confiance au Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, le coach.

Il a réaménagé l’équipe gouvernementale, placée sous l’autorité du coach. Le cap fixé à l’équipe gouvernementale lors du conseil ministériel qu’il a présidé au palais de l’Unité le 9 décembre 2014 demeure le même.

Il s’agit de mettre en œuvre le « Plan d’urgence pour l’accélération de la croissance », présenté ce jour-là par le Premier ministre Philemon Yang, pour renforcer les performances de l’économie nationale et améliorer les conditions de vie des populations, en vue d’atteindre l’objectif de l’émergence en 2035.

Dans cette perspective, le chef de l’Etat a engagé le gouvernement à relever « avec célérité et responsabilité » le défi majeur de la mise en oeuvre rapide de ce plan « qui vient en complément des feuilles de route des départements ministériels dont l’exécution doit se poursuivre avec diligence et méthode ». Il a ainsi galvanisé les ministres pour le travail d’équipe ou, pour ainsi dire, le jeu d’équipe.

Il est significatif qu’après avoir apprécié toute l’importance de la confiance présidentielle à lui renouvelée, le chef du gouvernement, dans une brève déclaration à CT, s’est exprimé sur la manière dont il entend mener l’équipe ministérielle à relever les défis de sécurité et de développement auxquels la Nation fait face. Les deux aspects qu’il a soulevés mettent en lumière non seulement sa foi en l’équipe à lui confiée mais aussi, loin de toute naïveté, les difficultés de la mission de coordination dont il a la charge. Il note, en effet, qu’il y a de nouveaux ministres, tout en indiquant qu’il sait que ceux-ci feront corps avec l’équipe gouvernementale.

Tout en faisant constater que la coordination ou la conduite des équipes n’est nulle part dans le monde une tâche facile, il affirme sa détermination à continuer sa mission, à assumer son autorité, à travailler dur et pourquoi pas, à faire mieux. Une fois de plus, l’accent est mis sur le travail d’équipe.

Il s’avère d’autant plus important de mettre l’accent sur le maintien de la cohésion et le travail d’équipe que des dissonances persistantes ont mis à mal l’efficacité et la crédibilité de l’action gouvernementale, sans omettre le sens du respect de la hiérarchie.

De nombreux faits ayant alimenté des chroniques médiatiques ou des commentaires au sein des populations ont étalé, une fois de plus, ce que le président de la République lui-même qualifiait déjà de « dérives » dans une circulaire relative au devoir de solidarité gouvernementale signée le 27 avril 2001.

Sans aller dans les détails, l’on a pu noter des contradictions portées à la place publique par médias interposés entre membres du même gouvernement sur le même sujet, des critiques à l’égard de décisions ministérielles de la part de tel ou tel membre du gouvernement, des décisions ministérielles prises sans l’aval de la hiérarchie publiées puis rapportées, des querelles de leadership entre ministres d’un même fief politique, la manifestation publique des « ego »…

Cependant, les directives du président de la République sur le travail gouvernemental et le devoir de solidarité des membres de l’équipe gouvernementale sont constantes. Il a eu à rappeler à maintes occasions certains des principes qui doivent guider l’action du gouvernement pour une pleine réussite de sa mission et une sereine exécution de son programme.

Au rang de ces principes figurent notamment la responsabilité, l’efficacité, la primauté de l’intérêt général, le respect de la hiérarchie, la solidarité ministérielle. « L’action gouvernementale, instruisait-il dans la circulaire déjà évoquée, doit s’exercer au bénéfice de l’ensemble de la population conformément aux engagements que le président de la République a pris devant la Nation et qui sont inscrits au programme du gouvernement.

Celui-ci, faut-il le rappeler, sous l’autorité du Premier ministre, est chargé de la mise en œuvre de la politique de la Nation telle que définie par le président de la République ». Le coach, au nom de l’équipe placée sous son autorité, s’est engagé à continuer à accomplir cette mission.

Source: Essama Essomba