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Le préfet de la Mifi combat l’immoralité depuis décembre 2014

Mar., 3 Nov. 2015 Source: Cameroon-Info.net

Ceux qui condamnent le préfet du département de la Mifi Joseph Tangwa Fover ignorent sans doute que cet administrateur civil a déclaré la guerre à la dépravation des mœurs depuis plus d’un an.

Celui que le journaliste Thierry Ngogang appelle « le Zorro de la Mifi » a commencé sa mission moralisatrice en septembre 2014. Il convoque les prostituées et leur propose de changer de métier. Le diplômé de l’Enam leur suggère de se faire former à des emplois plus dignes, mais ses invitées repartent des locaux de la mairie de Bafoussam 1er sans lui répondre favorablement.

En décembre 2014 c’est au tour des jeunes « noctambules » de se faire rappeler à l’ordre. Le préfet ne veut alors plus voir des enfants hors de leurs domiciles familiaux après 19 heures. Il prévient les parents et menace de faire arrêter et incarcérer les gamins contrevenants.

« En dehors des lieux habituellement où l’on organise habituellement les bals dansants, aucun autre ne sera autorisé. Aucun enfant ne doit être aperçu dans les rues de sa circonscription administrative à plus de 19 heures. Ceux des enfants qui passeraient outre cette mesure seront arrêtés et conduits à la prison centrale de Bafoussam.

Les parents doivent, en cas de besoin, accompagner leurs enfants pour les prises de photo, mais dans l’intervalle de temps autorisé. En plus du temps, l’accoutrement pourra valoir aux enfants une interpellation et incarcération », écrit le préfet dans un arrêté.

Il va plus tard s’en prendre à l’accoutrement des femmes. En Avril 2015 les pantalons « slim » et « taille basse » sont ciblés. L’arrêté du chef de terre de la Mifi dit exactement ceci : « est interdit pour compter de la date de signature du présent arrêté, le port des pantalons slim et taille basse dans les établissements scolaires du département de la Mifi et même hors desdits établissements ».

Joseph Tangwa a aussi eu à prendre des mesures en rapport avec la protection des enfants et la sécurité publique. L’on peut citer l’interdiction du commerce ambulant aux moins de 14 ans dans le but de les protéger contre les enlèvements.

Et aussi la prohibition du port de la Burqa en juillet 2015 au plus fort de la vague d’attentats attribués à la secte terroriste. Une mesure pour démasquer les porteuses de bombes qui dissimulent généralement leurs engins meurtriers sous ce vêtement.

Auteur: Cameroon-Info.net