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Pourquoi les prix du carburants ne baissent pas?

Thu, 19 Nov 2015 Source: Béatrice Kaze

Le prix du baril de pétrole continu sa chute vertigineuse sur le marché international. Entre 40 et 50 dollars à ce jour. Face à cette dégringolade, certains pays sur le continent ont jugé utile de revoir à baisse les prix du carburant à la pompe. C’est le cas du Nigeria et du Togo où, en l’occurrence, le litre du super se vend à 0,98 dollar US, soit environ 637 FCFA.

Mais au Cameroun, la situation est restée la même. Et le maintien des prix fait grincer les dents. Les syndicats du secteur des Transports et la société civile se sont d’ailleurs levés pour exiger du gouvernement la baisse du prix du carburant à la pompe.

«L’argument que le gouvernement avançait était que les subventions coûtent chères, alors que nous lui disions qu’il avait une marge de manœuvre à travers les réserves. Dans la situation actuelle, il faudrait qu’il y ait baisse, pour qu’il n’y ait pas d’accaparement par le gouvernement», indique Philippe Nanga, président d’Un Monde à venir, une organisation de la société civile dans le journal Le Quotidien de l’Economie édition du jeudi 19 novembre 2015.

Pour certains experts, ce serait une bonne option de revoir à la baisse les prix à la pompe, «mais, cela risque d’avoir une incidence sur les recettes de l’Etat car, le projet du budget 2016 indique que l’Etat attend 397,2 milliards de FCFA des recettes pétrolières. Ce qui me fait croire que notre pays ne peut pas encore revoir les prix à la pompe», relève Dieudonné Mbazoa.

D’après lui, «la chute du baril de pétrole profite logiquement aux compagnies aériennes car, elles y consacrent entre 20 et 40 % de leur budget. Le pétrole a commencé en principe à mal se porter après 2002, et le pétrole de schiste aux Etats-Unis qui résiste plus longtemps que prévu face aux productions à bas coût des pays du Golfe, -qui ont ouvert en grand les vannes de l'OPEP pour inonder le marché pétrolier mondial et évincer leurs concurrents moins compétitifs est venu compliquer tout», soutient-il dans les colonnes du journal.

Selon l’Agence internationale de l’Energie, «le retour du baril à 80 dollars ne se fera pas avant 2020».

Auteur: Béatrice Kaze