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Boko Haram profite des mouvements des oiseaux pour planifier ses attaques

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Lun., 28 Nov. 2016 Source: cameroon-info.net

Selon Alioum Mahamat, le Lamido de Kidjimatari dans la région de l’Extrême-Nord, la saison des pluies remonte à trois mois. «Depuis près de cinq ans, la saison sèche commence déjà très vite ici! On ne comprend plus rien à cette situation».

«Les gens fuient pour aller chercher de quoi manger. Et c’est là que Boko Haram les enrôle, à défaut de les tuer», se désole Alioum Mahamat.

Dans son édition du 28 novembre 2016, l’hebdomadaire Intégration renseigne qu’il faut parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre la première oasis empêtrée dans une moiteur indolente.

Des informations glanées auprès des militaires révèlent que les combattants de la secte terroriste nigériane ont exploité à leur avantage les migrations des populations vers cet endroit.

«Douze morts en janvier 2014. Une quinzaine en avril 2015. Toutes les maigres réserves alimentaires appartenant à la myriade d’ethnies qui peuplaient ce «havre» furent emportées lors de cette dernière incursion», peut-on lire.

De petits oiseaux servent de guides pour savoir où trouver un oasis. «Ce sont aussi de funestes guides à partir desquels Boko Haram élabore ses attaques», avance Oumarou Kaldama.

Ce dernier avait été enlevé par la secte en octobre 2015. «J’ai passé 13 jours à Ngoshé avant de trouver une précieuse faille et j’ai pu m’enfuir», raconte-t-il d’une voix sépulcrale. «Quelques temps avant une attaque, ils exploitent les renseignements fournis par leurs relais parmi nous. Ce sont des gens qui interprètent les mouvements des oiseaux», instruit-il.

«Le fait est que certains volatiles n’aiment pas l’odeur des matières qui rentrent dans la composition d’un explosif ou une arme de guerre», théorise le Dr Abdoulaye Voulda, vétérinaire camerounais formé en Indonésie. Durant son cursus dans ce pays mû par une tradition djihadiste, il a côtoyé des terroristes.

«Tous le savent: les oiseaux, notamment les étourneaux, indiquent avec précision que sur un rayon de 30 à 40 kilomètres, il y a une senteur d’uranium avec lequel sont fabriquées les munitions. Quand vous voyez ces oiseaux quelque part, il est très sûr que dans la distance que j’ai évoquée, il n’y a aucune troupe équipée d’armes modernes, tout au moins il n’y a pas d’uranium manufacturé. C’est une solution Low-Tech pour un problème High-Tech utilisée par les terroristes. C’est cela que Boko Haram exploite pour attaquer au moment où l’on s’attend le moins», soutient-il.

Cela est doublement vrai: «Même à leur base de Ngoshé, j’ai constaté qu’aucun oiseau ne rôdait. Etant entendu que leur arsenal de fabrication de bombes artisanales y était implanté. Et chaque fois que ces sanguinaires ont attaqué ici, les étourneaux se baladaient en bandes dans le ciel», appuie naïvement Oumarou Kaldama.

Auteur: cameroon-info.net