Le professeur et politologue Mathias Eric Owona Nguini
Voilà encore les inquisiteurs qui s'en prennent à moi avec leur agenda politique qui semblent de ternir mon image car on ne sait jamais, je pourrai être quelqu'un qui fait de l'ombre à leur champion érigé en nouveau messie devant conduire le Cameroun vers une terre promise qu'ils envisagent avec un regard nombriliste.
Obsédés qu'ils sont par la dépendance alimentaire, ils m’accusent, à tort et à raison, d'avoir retourné ma veste en faveur du régime du renouveau alors que j'aurai été un pourfendeur du régime. Tout cela aurait été fait parce que je serai en attente de prébendes et en tout cas rattrapé par mes liens familiaux et éthiques. C’est que dans cette logique, je ne saurais être qu'un partisan de ce que certains de ces contempteurs ethnocentres du régime du renouveau appellent le régime tribal. Si cela était même le cas, apparemment je n'aurai pas le droit de changer de ligne ni de changer d'opinion.
Ces censeurs fascisants gouvernés par l'aversion politique manifestée à l'encontre du régime du renouveau semblent attachés à des courants politiques qui professent le changement démocratique mais sont complètement pourris et pollués par l'ethnocentrisme et l'égocentrisme politiques .en clair, ils ne dénoncent pas le régime du renouveau sur une base de principe gouvernée par un esprit républicain au-dessus de la subjectivité partisane ou de l'immédiateté claniste.
En fait, leur politique du changement est inconsistante car il leur faut seulement être à la place du renouveau comme le vizir (=premier ministre) iznogoud qui veut être calife à la place du calife !!! L’enjeu ici est de dénoncer le clientélisme, le favoritisme et le patrimonialisme attribués à tort ou à raison au régime, en pensant faire la même chose voire pire, une fois qu'on serait parvenu à conquérir le pouvoir central étatique. c'est cette logique de l'éthique à géométrie variable qui montre comment la pourriture systémique se trouve souvent chez ceux qui crient au changement libérateur et émancipateur tout en espérant secrètement conserver le système prévalent en l'état , une fois qu'ils en auraient pris le contrôle .voilà le fond réel de ces opposants d'opérette gouvernés par l'égocentrisme, l'ethnocentrisme et l'opportunisme.
L’expérience du temps et la sagesse qui viennent avec le temps, me montrent à moi autrefois mû par l'intelligence fougueuse (du)jeune, que la problématique du changement démocratique au Cameroun est plus complexe que je ne pensais. On a encore du chemin hein non seulement dans les sphères du haut mais aussi dans celles du bas, non seulement dans les sphères de état mais également dans celles de la société, pas seulement dans les sphères du pouvoir mais aussi dans celles d'opposition !!!
Changer le Cameroun, ce n'est pas simplement changer le leader établi ni changer le régime, pas même changer les institutions si les camerounais n'agissent et ne se conduisent sur des bases de vertu, de discipline, de rectitude et de sérieux. Cela impose de ne pas penser et agir de manière favorable à l'éthique et à la logique de la géométrie variable commandée par le nombrilisme chaotique.
