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Le Cameroun peut organiser la CAN 2019 si…

Des Supporters Du Cameroun à La CAN 2017 Jpg La CAF vient de porter le nombre de participants à la CAN 2019 à 24

Wed, 2 Aug 2017 Source: camer.be

Paul Biya avait donné le rendez-vous de 2019 à son peuple lors de la Can féminine organisée au Cameroun en 2016. La décision de la Caf de revoir à la hausse le nombre de pays participants de 16 à 24, ne devrait donc rien changer. Le peuple attend et attend impatiemment l’échéance.

Certains camerounais préparent l’événement depuis l’attribution de la compétition au pays de Roger Milla et de Samuel Eto’o. Nous n’avons donc pas droit à l’erreur. Et ce ne sont pas les moyens financiers et les potentialités qui nous font défaut. Mais de la volonté politique. Celle-ci malheureusement a toujours été le point fort du régime du Renouveau, englué dans une inertie sans pareille.

D’autres points forts du régime ont été le vol, la corruption, les détournements, le gaspillage, le népotisme, les retro Commissions etc. Des «qualités et vertus» qu’il faut pourtant mettre de côté si l’on ne veut pas essuyer la plus grosse honte du régime. Dieu merci le Renouveau et ses lieutenants n’ont plus honte. Il n’est plus possible d’avoir honte à 85 ans. C’est l’'ge de la maturité. Et c’est cette maturité que les Camerounais attendent pour dire non au plan machiavélique du Malgache Ahmad qu’Issa Hayatou a laissé occuper son siège à la tête de Caf et qui ne cesse de menacer le Cameroun. Cela fait 45 ans que le peuple camerounais attend «sucer» sa seconde Can après celle organisée par Ahidjo en 1972.

Et durant le long règne de Biya - 35 ans, la seule fois que le Cameroun a été confronté aux réalités de l’organisation d’une compétition d’envergure, c’était en 2016 lors de la Can féminine avec 8 pays répartis en 2 poules. C’est également à cette occasion que les 2 stades laissés par Ahmadou Ahidjo ont subi un coup de pinceau. Pourtant, le Cameroun est vainqueur de 5 coupes d’Afrique de nations de football, avec 5 participations à une phase finale de coupe du monde. Le pactole a servi à engraisser certains profiteurs, hormis le football.

Yes we Can

Barack Obama a certes l'ché le mot mais il n’a pas interdit qu’on en fasse usage. Oui, le Cameroun peut organiser la Can 2019, à condition d’y mettre la volonté ; en transformant, comme le dit si bien le philosophe Hubert Mono Ndzana, «l’argent mal acquis en capital primitif», pour en faire des stades. Des voleurs à col blanc se pavanent à longueur de journée dans les rues, dans les services publics et même en prison avec des dizaines de milliards de francs planqués dans les paradis fiscaux.

D’autres ont décidé de faire de leur domicile des banques où des coffres forts naturels ont été creusés. Le Cameroun est en crise et toutes les solutions sont les bienvenues. «Le président Paul Biya devrait demander à tous ceux qui ont trempé la main dans les caisses de l’Etat, de déposer chacun une certaine somme d’argent pour servir la cause», susurre le bas peuple. Une telle initiative avait eu lieu au Gabon. Feu président Omar Bongo, de son vivant, avait pris son courage pour demander des contributions à tous les gestionnaires de la fortune nationale.

Au Cameroun, l’on peut commencer par ceux qui sont en prison. D’ailleurs à quoi sert leurs arrestations si certains n’ont jamais versé le moindre franc au trésor public ? A quoi sert leur embastillement si tous gardent tous leurs biens mal acquis ? A quoi sert leur emprisonnement, si ceux en liberté se pavanent à longueur de journée dans les rues de la capitale. A quoi sert la création du Tcs - le Tribunal criminel spécial, si le trésor public dont les caisses, dit-on, n’ont plus beaucoup d’argent ? Tout l’argent dépensé pour faire fonctionner des institutions comme le Sénat, la Conac et toutes les autres Commissions, devrait servir la cause en ce moment.

D’aucuns pensent que le président Biya devrait prendre son courage pour demander à tous ceux que les Camerounais appellent «les bouffeurs de la République», de déposer chacun une somme d’argent pour organiser la Can que le peuple attend depuis 45 ans. C’est connu que de hauts fonctionnaires ont des fortes sommes dans leurs domiciles. Plusieurs fois, l’on a entendu des procès contre leurs domestiques. Les plus sages injectent leur argent dans l’immobilier, en utilisant des prête-noms.

Sursaut d’orgueil…

Le Cameroun peut organiser sa Can si ses hauts responsables se mettent tout de suite à exorciser l’inertie. Cela fait des années que l’organisation de la Can 2019 est annoncée au Cameroun. Des budgets entiers ont été votés pour la construction des infrastructures hôtelières, routières, aéroportuaires, hospitalières et sécuritaires. Des prêts ont été contractés auprès des bailleurs de fonds ; des Comités d’organisation ont même été créés.

«Certains, pour plus d’efficacité, sont logés à la présidence de la République», dit-on. Mais où en est-on au jour d’aujourd’hui, à moins de 2 ans de l’échéance ? Les travaux avancent à pas de tortue. Oui, mais le Cameroun peut se rattraper en travaillant nuits et jours. D’autres pays le font, à l’instar des pays asiatiques, pourquoi pas le Cameroun.

«Yes we Can», si le gouvernement réduit ses dépenses. Oui, le Cameroun peut organiser la Can 2019, par sursaut d’orgueil. Le visage du Cameroun peut changer en 2 ans, s’il y a la volonté politique. D’où le sursaut d’orgueil attendu du «patriarche», mieux du «sage» Paul Biya. Le peuple attend sa Can, sous peine de régler les comptes dans les urnes en 2018.

Source: camer.be