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Voici comment le régime Biya récompense les jeunes pour de sales boulots

Azersdtgyuiop^$ Le cortège présidentiel

Lun., 11 Sept. 2017 Source: Boris Bertolt

Dans le cadre d’une enquête sur le bilan des quatre premières années de la Sofrepost à la Campost, nous nous sommes intéressés à un rapport d’une mission de vérification instruite par le ministre des Postes et Télécommunications, et effectuée du 03 au 18 septembre 2010 dans les services de la société Cameroon Postal Services (CAMPOST).

En voici un extrait : «La mission a constaté la présence effective de Monsieur

AMVOUNA ATEMENGUE dans les locaux de la CAMPOST (voir P.V. de constat d’Huissier en annexe 1) en qualité de « Directeur de la Communication, du Marketing et des Études stratégiques ».

Ainsi donc, non seulement le Directeur Général ne s’est pas conformé à la décision du Conseil d’Administration rejetant la proposition de recrutement de M. AMVOUNA comme simple « cadre supérieur », mais il est allé jusqu’à nommer ce dernier à un poste de Directeur central.

L’intéressé est lié à la CAMPOST par un contrat à durée déterminée (CDD,) de trois (03) mois, qui court du 1er juillet au 30 septembre 2010. Ce CDD, dont une copie est jointe en annexe 2, est en principe devenu nul et de nul effet après la décision du Conseil.

Monsieur AMVOUNA est indument payé sur les ressources de la CAMPOST. Il a même effectué plusieurs missions, toujours à la charge de l’Entreprise, depuis son recrutement (ordres de mission en annexe 3). (…) La Directrice des Ressources humaines (DRH) de la CAMPOST, membre de l’équipe officielle de SOFREPOST, interpellée sur cette affaire, reconnait bien, comme le stipule d’ailleurs la législation camerounaise en vigueur, que le recrutement d’un cadre ne relève pas du Directeur Général, encore moins la nomination à un poste de Directeur ; à cet égard, elle a avoué implicitement que Monsieur Hervé BERIL n’aurait pas dû faire cela, « s’il l’avait seulement écoutée »

Autre extrait du rapport : «L’intéressé a d’abord voulu faire croire qu’il ne connaissait la Poste camerounaise qu’à travers l’internet ; mais il a rapidement changé de propos en énumérant, de façon non exhaustive, une longue liste de personnalités qu’il aurait personnellement rencontrées, de la Présidence de la République au MINPOSTEL en passant par les Services du Premier Ministre. Il aurait même eu un entretien intéressé avec l’ex-Administrateur provisoire de la CAMPOST (cf. P.V. de constat d’Huissier). (…)

Au-delà des entorses décriées ci-dessus, il ressort de ce qui précède que le profil même de Monsieur AMVOUNA ne correspond pas, en toute logique, au poste qui lui est confié. Celui-ci nous a d’ailleurs « honnêtement » révélé qu’il souhaitait commencer d’abord à EMS-Cameroun (Express Mail Service), « même en complément d’effectif », pour mieux s’imprégner de la profession avant d’évoluer plus tard ailleurs.



Ce faisant, il a ainsi avoué son manque d’expérience, pour occuper un poste de Directeur, après avoir été (si on le lui concède) un agent de tri à la Poste française. Mais, SOFREPOST et/ou le Directeur Général délégué de la CAMPOST a/ont pensé autrement, sans doute pour mieux le récompenser « pour service (prétendument) rendu ». Il s’agit là d’une supercherie, ni plus, ni moins.»

Dernier passage du rapport qui nous intéresse. «Il a clairement affirmé qu’il avait, après son implication déterminante dans l’aboutissement du contrat, le choix entre plusieurs formes de récompenses, dont notamment : (1) la commission en numéraire, (2) l’intervention comme expert au sein de l’Equipe SOFREPOST et (3) son recrutement comme salarié permanent à la CAMPOST.

Selon ses propres déclarations, il a opté pour cette dernière formule. Son statut actuel de « temporaire », qui semble ressortir de son CDD, ne serait alors qu’un trompe-l’œil. (…) Monsieur AMVOUNA nous a également fait savoir, sans les nommer, que certains cadres du Ministère étaient aussi activement engagés dans les basses manœuvres qui ont conduit à la signature du contrat avec SOFREPOST.

Ces cadres, selon ses propres déclarations, attendaient eux aussi (ou continuent d’attendre) d’être également récompensés à leur tour.

Il apparaît donc que les différentes contributions qu’auraient apportées les uns et les autres à la conclusion de ce contrat ne viseraient aucunement l’intérêt de la CAMPOST, encore moins un but « patriotique ». Elles auraient été apportées uniquement pour en tirer directement ou indirectement des profits personnels.».

N.B: la Société française d'étude et de réalisation postale ( SOFREPOST) a gere la CAMPOST dès le 2 mars 2010. Ils percevaient 2,3 milliards de fcfa de l'Etat tous les deux ans. Cette société est arrivée au Cameroun par l'entremise de Séraphin MAGLOIRE Fouda, l'actuel secrétaire général des des services du premier, beau frere de Jean Baptiste Atemengue, qui a manœuvré auprès du chef de l'Etat quand il était secrétaire général adjoint de la présidence de la République en charge des affaires économiques.

Auteur: Boris Bertolt