Opinions

Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Pays

Zones anglophones: des éléments du BIR deviennent incontrôlables

Une Patrouille Du BIR à Maroua Une patrouille du BIR en zones anglophones

Mon, 2 Jul 2018 Source: Ndzana Seme

Paul Biya est un chef de guerre qui ne contrôle plus ses milices armées.

Pendant que le régime de Paul Biya présente mensongèrement depuis un temps les BIR comme des humanitaires distribuant des cadeaux aux enfants dans un village vide d'Akwaya, images dénoncées comme des montages par les habitants en brousse, des éléments de cette unité tristement célèbre pour ses actes terroristes contre les civils innocents non armés torturent, roulent dans la boue, violent les jeunes filles comme celles que nous le voyons dans cette vidéo, les exécutent et jettent leurs corps dans la nature, les fosses communes ou les rivières.

Le BIR, Bataillon d'intervention rapide, est vanté comme une unité des forces spéciales, même comme depuis mai 2014 il n'a remporté aucune victoire contre Boko Haram à l'extrême nord du Cameroun, où ses éléments prennent souvent la fuite devant les attaques des terroristes et le régime Biya recrute les forces armés tchadiennes comme mercenaires. Par contre, quand il faut massacrer les civils manifestants comme en février 2008 dans plusieurs villes, le 22 septembre et le 1er octobre 2017 en pays anglophone et désormais chaque jour depuis lors, les BIR sont vantés par le gouvernement illégitime de Yaoundé comme des forces d'élite.

LIRE AUSSI: Sans être candidat, il est en tête des sondages à la présidentielle

(1) les BIR et autres bandes armées de Paul Biya continuent de filmer les actes terroristes qu'ils commettent, malgré l'interdiction de leur ministre de la défense de le faire; et l'un d'eux dit à celui qui filme «on ne publie rien man»; pourtant ils ont (heureusement) filmé la torture des deux jeunes filles, qu'un témoin dit avoir été sauvagement violées par la suite par ces barbares;

(2) l'instruction du ministre de la défense Beti Assomo Joseph aux militaires déployés dans le Sud-ouest et le Nord-ouest de ne pas filmer leurs exactions est un encouragement officiel donné à ces bandes des milices armées de Biya de poursuivre leurs actes terroristes contre les anglophones en prenant soin de les cacher;

(3) ces bandes armées au service du tyran Paul Biya pour son maintien éternel au pouvoir par la violence et la terreur sont devenues incontrôlables par Paul Biya et son ministre de la défense. Elles font tous ce qu'elles veulent en violation de toutes les consignes, en massacrant, torturant et violant qui ils veulent, volant tous biens trouvés sur leur chemin, incendiant maisons, automobiles et motocyclettes, etc. Une preuve patente qu'elles ne sont pas une armée républicaine.

LIRE AUSSI: Après Macron, Paul Biya prend langue avec le Premier ministre canadien

(4) la multiplication des actes terroristes des bandes de Biya, y compris le massacre récent des jeunes de Menka, après l'éviction du général Melingui Nouma, l'apôtre de la solution de l'incendie systématique des biens des anglophones, montre que le terrorisme qui est exécuté en pays anglophone est directement ordonné par Paul Biya et son ministre de la défense. Certains éléments de ses bandes armées, surtout les bulu et les beti (identifiables par leur accent dans cette vidéo) commandant les unités, reçoivent en privé des consignes contraires à celles connues officiellement.

Il est donc clair qu'au lieu d'identifier, arrêter et faire passer en cour martiale ces éléments terroristes des forces armées de LRC (la république du Cameroun ne règne plus que sur la Cameroun oriental francophone) pour qu'ils soient jugés conformément à l'exigence de l'administration de Donald Trump et des Nations Unies, le gouvernement de LRC de Paul Biya les protègera et les évadera plutôt de toutes poursuites judiciaires.

Il est urgent qu'une force armée internationale intervienne et s'interpose pour sauver les populations civiles anglophones victimes des bandes armées indisciplinées de Paul Biya, enquête sur les actes terroristes commis par ses milices armées tribales et recommande que justice soit faite.

Auteur: Ndzana Seme