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Cameroun: pourquoi ces médias locaux tirent sur la CAN 2021

Pourquoi ces médias locaux tirent sur la CAN 2021

Thu, 20 Jan 2022 Source: Bertin Metsengue

Bertin Metsengue analyse le déroulement de la 33ème édition de la CAN sous un angle économique. Si certaines sociétés tirent leur épingle du jeu, d’autres sont à la traine. Il explique pourquoi certains médias tirent à boulet rouge sur la compétition.

CamerounWeb vous propose l’intégralité de la tribune de Bertin Metsengue

Alors que la phase de Poule prend fin ce jour avec les derniers matchs de la poule E et F , on observe une effervescence graduelle dans la quasi-totalité des villes et des villages du Cameroun, quelle peuvent être les retombées ?

La Can , telle un moteur diesel prend progressivement de l'ampleur dans le pays des Lions Indomptables. Pour ces ferrures du football, seul les pronostics des rencontres de la Can sont d'actualité. Ils ont tous oublié les matchs des championnats européens qu'ils aiment bien suivre et commenter . Tous sont en mode Can. Le Président camerounais a accentué cette effervescence en revoyant pendant les 2 semaines qui restent le temps de travail des écoles, universités ainsi que pour les fonctionnaires. Ce qui constitue une raison de plus pour les camerounais de prendre activement par aux rencontre de la Can. D'autres part plusieurs centaines de milliers d'étrangers, qui des supporters , des touristes et même des investisseurs accourent durant ce mois de Can au Cameroun. Comment tout ceci se traduit en opportunités d'enrichissement ?

Quand les secteurs économiques font Florès

Le secteur privé hôtelier est le premier à faire d'énormes bénéfices. Outre la cinquantaine d'hôtel réquisitionné pour la Can , les appartements meublés se prennent comme de petits pains. Les restaurants sont pleins. Ce qui explose une forte demande des produits agricoles et d'élevage . Le secteur des transports n'est pas en reste . Les supporters s'organisent en charters et requisitionnent les bus pour converger vers les villes de Can ou alors les fanzones où village de Can . Les taximen voient leur gain journalier exploser en Janvier reconnu comme mois de calvaire. Le transport aérien n'est pas en reste . À quelques jours du début de la Can , Camair-co la compagnie nationale du pays avait acquis un aéronef pour répondre à la forte demande qui s'annonçait au Niveau de la desserte interne. Le secteur Bancaire n'est pas en reste . Les transferts d'argent vers le Cameroun ou intra camerounais sont à leur comble. La vente des maillots des Lions ainsi que ceux des autres 23 équipes en compétition est très élevée. Le secteur brassicole est débordé la SABC et UCB se taillent les plus grosses parts . Ucb a même eu l'exclusivité de la livraison et du ravitaillement des fanzones . Plusieurs autres secteurs d'activité connaissent donc un essor favorable en ce mois de Can mais certains préfèrent ne pas en capter les retombées.

Can pas du tout sucrée pour d'autres à qui la faute ?

Si beaucoup de secteur d'activité capitalisent ce mois de Can . Certaines sociétés restent à la traine. Le secteur le plus décevant est le secteur de communication . Les entreprises de presse écrite et audio visuelle ne connaissent pas la même effervescence sur le plan des retombées économiques que les autres . Pourtant les opportunités ne manquent pas. À part quelques médias qui sortent du lot , les autres payent le prix d'une organisation liminaire matérialisé par un département marketing inexistant ou tout simplement moribond. Pour camoufler cette insuffisance, mettent sur pieds des émissions ou publient des papiers pour critiquer ou encore flageler le gouvernement leur souffle douleur . À t'on vraiment besoin de cela? Pourtant si ceux ci avaient fait un plan marketing exceptionnel en prélude à ce moment, ils ne seraient pas en train de discuter les miettes que le gouvernement leur donne pour la promotion de l'image du pays en ce grand moment de Can .La Can pour ses entreprises fragiles vient d'avantage montrer leur faiblesse marqué par des financements qui viendraient non pas des publicités mais des hommes politiques qui les utilisent pour résoudre souvent leur bataille politique. Et ça se dit dans les chaumières, tel média est pro tel homme politique influent et autre. Alors que le Président a promis faire le point de la gestion des fonds Covid ou encore de l'organisation de la Can ,il serait judicieux que ce secteur d'activité tire les leçons de sa fragilité à pouvoir avoir un fonctionnement effiscient.

Zoom sur le NOSO : Quand le ballon tait les armes !

Déclaré régions économiquement sinistrées , les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest Cameroun ont connu un Marasme économique causé par la présence des bande armée et la montée du terrorisme dans ces deux régions. 12000 édifices incendiés. Plus de 2000 morts et des centaines de milliers de déplacés internes. Les régions du NOSO jadis fleuron de l'Économie camerounaise suffoquaient. Le secteur hôtelier, agricole, industriel, télécommunication et autres étaient tous en berne. Avec le temps, les deux régions ont commencé à sortir de ces violences. Mais les activités économiques restaient encore assez timorées. La Can est donc venu donner un coup d'accélérateur aux activités de ces deux régions car l'une d'elle abrite une des 06 poules de la Can logé à Limbe et des terrains d'entraînement à Buea . L'autre , le Nord Ouest est situé entre deux régions abritant la Can. Le sud ouest et l'Ouest . Et donc il y a forcément un impactc positif sur cette ville. Il reste donc à l'État de maintenir ce dispositif pour lancer définitivement la sortie de crise et le début effectif de la reconstruction de ces zones plongées dans l'insécurité durant bientôt 6 ans .

Auteur: Bertin Metsengue