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Raphaël Mvogo saisit Cavaye Djibril et Marcel Niat Njifenfi

Paul Biya avait donné une instruction qui n'avait pas été respectée

Ven., 4 Mars 2022 Source: Boris Bertolt

Un duel oppose Raphaël Mvogo à l'agence Chine Nouvelle depuis 2018.

L'ancien employé a été licencié de façon très abusive par l'agence de presse Chine nouvelle.

Malgré les instructions de Paul Biya, l'ancien employé n'a pas été rétabli dans ses droits.

Il vient de saisir le président de l'assemblée nationale Cavaye Djibril et le président du Sénat Marcel Niat Njifenfi.

Boris Bertolt met en lumière sa note dont voici le contenu.

L’AFFAIRE RAPHAËL MVOGO CONTRE L’AGENCE CHINE NOUVELLE ET L’AMBASSADE DE CHINE ATTERRIT AU PARLEMENT

Confronté à une muraille de blocages persistants au ministère des Relations extérieures pour le paiement de ses droits suite à son licenciement abusif par l'agence de presse Chine nouvelle en 2018, en dépit d'une instruction de Paul Biya pour un règlement rapide de cette affaire en février 2020, le Raphaël Mvogo, vient de saisir le président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, et le président du Sénat, Marcel Niat Njifenfi.

Dans ses correspondances aux dirigeants des Chambres basse et haut du Parlement, le célèbre journaliste camerounais dénonce les manœuvres du ministère des Relations extérieures qu'il juge dangereuses, concourant à accroître, selon lui, les abus et les injustices de toutes sortes subis par les Camerounais dans leur propre pays de la part des étrangers.

“C'est un phénomène connu de tous. Des gens entrent dans notre pays, abusent des Camerounais, violent leurs droits, les torturent et parfois même tuent, mais repartent en toute tranquillité, parfois avec la complicité de certaines autorités, comme c'est le cas de mon affaire. J'ai été l'objet, comme les Chinois ont l'habitude de le faire, à une fausse procédure en justice, montée de toutes pièces, avec des Camerounais comme exécutants. J'ai subi des menaces de mort et je ne peux pas dire qu'elles relèvent pas", souligne-t-il.

En refusant d'exécuter l'instruction du président de la République, chef de la diplomatie, et donc en soutenant les violations des droits de l'homme dans son litige de travail contre son ex-employeur chinois, Raphaël Mvogo estime dans ses lettres aux têtes du Parlement que le ministère des Relations extérieures remet en cause le respect de la souveraineté nationale du Cameroun, de la promotion et la protection de son image de marque et son rayonnement, la défense et la protection des Camerounais puis le respect des institutions républicaines elles-mêmes, incarnées par le président de la République. Il souhaite alors que les élus de la nation se penchent sur ce phénomène et fassent en sorte que les autorités y remédient.

Dans une lettre au président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), Dieudonné Massi Gams, en septembre 2020, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, avait annoncé avoir traité cette affaire lors de concertations avec l'ambassade de Chine. Cependant, au même moment une correspondance a été adressée à Raphaël Mvogo lui faisant savoir qu'il ne s'agit pas d'un différend diplomatique, et donc ne relève pas de la compétence de ce même ministère, avec l'argument que "le bureau de l'agence de presse Chine nouvelle au Cameroun n'est pas un service à caractère diplomatique bénéficiaire des immunités diplomatiques et privilèges de juridiction".

Pourtant, tout montre le contraire. À commencer par la carte d'identité spéciale, c'est-à-dire un document diplomatique que le ministère des Relations extérieures délivre systématiquement aux chefs de bureau chinois de Chine nouvelle, les autorisant à s'installer dans le pays et à exercer les fonctions de "correspondant de l'agence de presse Xinhua de l'ambassade de Chine à Yaoundé".

De plus, Chine nouvelle est logée au sein de l'ambassade de Chine à Yaoundé et est destiné par celle-ci comme un service rattaché. Il y a lieu de penser que la gestion de cette exhale un parfum de corruption.

Auteur: Boris Bertolt