Ce jeudi 7 avril 2022, Rodrigue Ndagueho, militant du MRC, est décédé en détention à New Bell
Ce jeudi 7 avril 2022, Rodrigue Ndagueho, militant du MRC, est décédé en détention à la Prison de New-Bell. Interpellé dans le cadre des manifestations pacifiques du 22 septembre 2020, il est mort suite à l’épidémie de choléra qui sévit dans ce centre pénitencier, selon Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire national à la communication du parti.
Arlette Framboise Doumbe Ding émet des doutes sur les vraies causes de la mort de ce militant du MRC. « Qui peut nous dire avec certitude que Rodrigue serait mort de choléra si les autorités Camerounaises avaient respecté son droit de manifester pacifiquement ? Qui peut jurer la main sur le cœur qu’il serait mort aujourd’hui si le Cameroun était une démocratie où les droits des partis politiques ou des citoyens sont respectés ? », questionne-t-elle sur sa page Facebook.
Rodrigue Ndagueho est un « innocent » mort de choléra parce qu’il a été emprisonné « arbitrairement » dans une prison insalubre par le régime de Yaoundé selon la partisane de Maurice Kamto.
« Ce régime porte la mort de Rodrigue dans sa conscience et l’histoire ne trouvera aucun prétexte pour l’en innocenter. Le mort de Rodrigue est à inscrire dans le bilan du régime de Yaoundé. Un bilan qui, si rien n’est fait, se réduira bientôt à une montagne de cadavres. », accuse l’analyste politique.
Arlette Doumbe Ding estime que ce décès est « tellement triste. » Car il est incompréhensible qu’on soit conduit à la mort simplement pour avoir donné du sien pour exiger des meilleures conditions de vie pour l’ensemble de ses concitoyens dans une manifestation pacifique.
« C’est quoi un patriote si ce n’est celui qui est capable de mourir pour son pays en défendant les valeurs qui élèvent les nations ? La justice, la liberté, la paix, la démocratie etc. C’est bien en défendant pacifiquement ces nobles valeurs que Rodrigues a trouvé le chemin de la mort. », affirme-t-elle.
