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Demande de pardon d'Enganamouit après la publication de ses vidéos sexuelles : un journaliste dézingue la joueuse

Gaëlle Enganamouit a fait son mea culpa

Sat, 16 Jul 2022 Source: Florentin Tiokong

Depuis quelques jours, des rumeurs sur la toile circulent autour de la nomination de l'ancienne internationale, Gaëlle Enganamouit à un poste de responsabilité. Cette dernière, en exil, aurait fait amende honorable, après la publication de ses vidéos à caractère sexuel.

Mon opinion

Une frange de l'opinion plaide pour le pardon. Certes, il est loisible d'y penser. Mais devrait-on toujours, au nom de la recherche de l'harmonie, pardonner à tout prix ? Il faut pardonner à une personne qui avoue et reconnaît sa faute, mais décide aussi RÉSOLUMENT de s'AMENDER.

Cependant, le pardon ne signifie toujours pas que l'on devrait tout admettre par la suite. Autrement, le pardon cette fois, serait générateur d'autres maux et en cela-perdra son essence même. Je vais m'expliquer en restant sur le cas Enganamouit.

Dans l'hypothèse où le fameux pardon abouti à sa désignation à un poste de responsabilité. Alors quel message serions-nous entrain d'envoyer à ceux qui décident de piétiner nos valeurs ? Ne serions-nous pas en train de dire implicitement qu'ils peuvent s'en écarter, revenir plutard et demander pardon, et ensuite être récompensés?

Soyons vigilents sur un certain nombre de choses et refusons de céder aux émotions. Il est de valeur avec lesquels l'on ne transige pas. La valeur d'un peuple réside dans sa capacité à défendre les valeurs qui la fondent.

L'homosexualité est interdite dans notre société. La famille est là cellule de base de la société. Il se trouve que notre société, de par ses lois (code civil, ordonnance sur l'état des personnes, le Code pénal...) SACRALISE la famille. L'homosexualité est donc rejetée, notamment parce qu'elle rame à contre courant de celle-ci, parce que destructrice de la lignée.

Dès lors, penser qu'il suffirait de demander pardon, alors même qu'on n'a pas daigné s'expliquer devant la justice me semble léger. Mais plus grave, les rumeurs autour de sa nomination éventuelle, à un poste de responsabilité, semble trahir à la fois sa démarche opportuniste, mais aussi, et surtout, cela servira (qu'on le veuille ou non) de prétexte et même d'exemple, à la commission d'infractions de cette nature par d'autres personnes.

Il n'est pas exagéré de penser que cette dernière soit ériger par la suite en modèle. On l'a présentera dès lors comme une personne qui a failli, qui s'est relevée et est revenue sur la scène malgré tout. Elle sera donc le modèle de courage à promouvoir...

Ne l'oublions pas, la sanction a aussi une dimension dissuasive. Lorsqu'on enfreint la loi, on doit être puni et parfois frappé de déchéance. Pour assurmer des fonctions de responsabilité, il faut en être DIGNE. Cette dame est frappée du sceau de l'INDIGNITE.

A cet effet, si jamais la société décidait de recevoir son mea culpa, cela n'aurait aucunement pour but d'aider cette dernière à réaliser son ambition, celui d'accéder à un poste de responsabilité, mais plutôt, de la réintégrer en société, moyennant de sa part, des AMENDEMENTS. Autrement, nous ouvrons la boîte de Pandore, même de manière inconsciente... Soyons flexible, tout en restant FERME.

Florentin Tiokong, journaliste

Auteur: Florentin Tiokong