George Gilbert Baongla
C'est un article de la page facebook Scoop 237. Une page qui selon certaines indiscrétions appartiendrait au journaliste Bruno Bidjang.
Celui qui se fait appeler Dr Georges Gilbert Baongla n’a jamais voulu révéler à la place publique sa véritable identité. Le « Fils aîné » autoproclamé du Président de la République a toujours renié son passé essayant de se faire respecter dans la société. Mais pourquoi le fait-il et dans quel but? Nous allons vous expliquer dans cet article qui est ce maître chanteur qui n’a jamais fait partie de la famille de Paul Biya.
Nous sommes dans les années 80, le métier de mécanicien a le vent en poupe au Cameroun. Beaucoup de jeunes qui n’ont pas percé à l’école choisissent cette activité génératrice de revenus. A l’époque, les patrons des garages bien formés ont besoin de jeunes garçons communément appelés Manœuvres pour effectuer des tâches qui nécessitent la force physique mais aussi qui peuvent apprendre le métier dans le tas. Parmi eux , Georges Gilbert Baongla qui a arrêté l’école au CE2. Le jeune sera donc engagé quelques années plus tard au regard de son gabarit imposant dans un garage au quartier Mvog-Ada de Yaoundé. Là-bas, tout le monde l’appelle Georgie. Mais il a un problème c’est que son patron ne l’apprécie pas trop car il y’a tromperie sur la marchandise. Non seulement il est costaud et faible mais aussi Georgi ne comprend rien du tout dans la mécanique. Ses anciens collègues racontent qu’il n’arrivait jamais à remarquer et faire la différence entre les clés 2,3,4,5 etc. Quand son boss l’envoyait pour prendre une clé 2, il ramenait la clé 8. Mais à la pause, Georgi voulait toujours manger plus que les autres. Il allait même jusqu’à voler les morceaux de viande dans le plat de eru de son patron. À plusieurs reprises , le responsable du garage menaçait de le renvoyer. Dans la foulée, il y’a donc un de ses amis (apprenti mécanicien aussi ) qui venait souvent lui rendre visite. C’est ainsi qu’un jour il va lui dire : « mais Georgi tu ne vois pas que tu ressembles à Paul Biya ? Tu fais même quoi ici alors que tu as de quoi manger l’argent ?» , lui lança t-il dans les blagues. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il venait de créer un monstre.
Le soir Georgi rentré chez ses parents va se mirer plus de 30 fois sous le regard inquiet de sa feue mère. Il tira lui même la conclusion : « Je ressemble vraiment à Paul Biya » . C’est donc cette phrase qui marque le début de l’arnaque et de l’imposture. De l’eau va couler sous les ponts et le petit Georgi d’hier a développé et étudié toutes les techniques de frappe. La quarantaine bien sonné, il lisse les cheveux, s’habille comme Paul Biya et commence donc à faire le tour des Ministères en racontant que c’est lui le vrai fils aîné de Paul Biya et que Franck Biya n’est qu’un usurpateur. Quand certains lui posent la question de savoir où était-il pendant tout ce temps et pourquoi ne porte t-il pas le nom de son père ? Il rétorque en disant qu’il était en Suisse et aux Usa pour ses études en Pétrochimie et que c’est pour des raisons de discrétion qu’il ne porte pas le nom de son père. Pendant dans années , l’imposture va payer . Georges Gilbert Baongla qui avait réussi l’exploit d’avoir deux policiers comme gardes du corps va escroquer de nombreux Camerounais leur promettant des postes ministériels et DG auprès de son père. Beaucoup vont tomber dans le panneau et n’auront leurs yeux que pour pleurer. Pourtant ce expert en filouterie de loyer n’a jamais franchi le portail du palais d’étoudi encore moins celui de Mvomeka'a. Personne dans la famille présidentielle ne veut l’approcher , d’ailleurs il ne connaît personne !
Celui qui a eu le courage de stopper cette imposture, c’est un patron de presse. Quand il l’envoie à kodengui pour une histoire de diffamation , injures et escroquerie le 29 mai 2019. Tout le Cameroun tombe des nues. Certains se demandant comment le fils aîné du chef de l’état peut aller en Prison? Baongla avait tenté de calmer sa famille après son expulsion dans sa résidence de bastos pour loyer impayé. Il disait que son « père » allait très vite réagir et que son « bourreau » allait regretter son acte. Au fond de sa cellule à kodengui, il réussit à écrire au chef de l’Etat. Des indiscrétions à la Présidence de la République racontent que sa lettre s’est retrouvée le lendemain dans une poubelle. L’homme a passé deux ans et demi en prison pleurant parfois la nuit à chaude larmes comme un bébé.
A sa sortie de Prison, l’homme est affaibli, tout le monde a découvert sa supercherie. Il n’a plus de ressources financières. Il loue aujourd’hui un petit studio au quartier Efoulan avant le pont à Yaoundé et a renoué avec ses vieilles habitudes : diffamation, chantage, injures et impostures. Mais personne ne l’écoute plus. Ses proches racontent qu’il pense parfois à retourner à son métier d’enfance : la mécanique… mais a t-il les compétences ?
