La chute de Metche où plusieurs camerounais ont été tués
Le chanteur camerounais Blick Bassy a été désigné par Emmanuel Macron pour co-diriger la commission Mémoire sur la guerre d’indépendance au Cameroun. Dans une publication, le cinéaste Jean-Pierre Bekolo partage avec les Camerounais, les archives que Macron à confiées à son compatriote.
Il s'agit plutôt d'un extrait d'une publication de Tièmeni SIGANKWÉ.
"À l’époque, les blancs tuaient les gens ici chaque jour. Ils venaient surtout dans la nuit, avec des camions remplis de prisonniers qu’ils jetaient en bas ».
C’est Jean de Dieu Kuaté, 76 ans, qui raconte. Le septuagénaire, que nous avons rencontré dans un car de transport, en nous rendant à la chute, semble retourné par l’émotion que soulève encore ces souvenirs en lui.…
À Bamoungoum, village dans lequel se situent administrativement les chutes de la Métché, presque tous les sexagénaires, septuagénaires, octogénaires et plus répètent la même histoire depuis la fin des années 1950. Une histoire qui paraît invraisemblable, tant semble innommable le parfum d’horreur qu’elle exhale.
À la veille de l’indépendance du Cameroun, qui aura lieu le 1er janvier 1960, l’armée française commença à précipiter, du haut de ces chutes, à en croire toutes nos sources, des militants de l’UPC ou des personnes soupçonnées comme tel. Leur tort: avoir revendiqué l’indépendance.
D’après les témoignages, les gendarmes français se contentaient de pousser les prisonniers…".
