Notre Cameroun, ce pays que nous aimons tant, gît dans un état de déliquescence, face à la violation incessante des règles de notre parti, le RDPC, face au mépris de notre Constitution et de nos lois par ceux-là mêmes qui sont censés les protéger. La loi du plus fort a pris racine, et nos vies en sont les fruits amers.
Le RDPC, notre espoir, a été étouffé dès sa naissance à Bamenda, le 24 mars 1985. Celui qui aurait dû en faire un phare, un symbole de notre unité, l'a transformé en un marchepied pour sa gloire personnelle, une gloire éphémère qui nous plonge aujourd'hui dans l'incertitude quant à l'avenir de notre pays et l'état de sa démocratie. Jeunesse du Cameroun, militants du RDPC, levez-vous ! L'heure est venue de briser les chaînes de la peur qui entravent notre avenir, et de nous engager dans la reconquête de nos droits et libertés. Si la loi existe dans notre pays, elle doit être respectée par tous, sans exception.
La lâcheté, l'hypocrisie, le carriérisme, la soif de pouvoir et de richesses mal acquises ont transformé nos aînés en ombres rampantes. Ils ont préféré suivre un homme au lieu de protéger le Cameroun, un homme qui s'est entouré de saigneurs de la fortune publique et dont l'ambition est de régner sans limite, et non de construire un héritage pour nous tous. Ils ont trahi la confiance d'un peuple qui les a acclamés.
Aujourd'hui, la justice de notre pays, elle aussi blessée et humiliée, se trouve à la croisée des chemins :
- Osera-t-elle enfin se révolter contre l'illégalité ?
- Osera-t-elle rétablir la confiance, celle qu'elle n'a jamais osé gagner, par peur de perdre les privilèges et les honneurs acquis sur le dos des plus faibles?
Ce procès qui s'ouvre, ce procès d'un simple militant contre l'illégalité du mandat de notre Président National, le camarade Paul Biya, et du Bureau Politique, n'est pas qu'une affaire de parti politique : c'est l'avenir de notre nation qui se joue.
Que valent les biens mal acquis, l'argent volé aux pauvres justiciables, les nominations à des postes que l'on monétise en vendant les libertés, face à un pays au bord de l'implosion ?
Si la justice cède à ses vieux démons, c'en est fini du Cameroun. Car notre pays est au bord du gouffre, étouffé par la violation des règles par celui qui est le garant constitutionnel de leur respect. Juges du Cameroun, souvenez-vous que votre décision façonnera notre paix, notre avenir.
Jeunesse du Cameroun, de tous les partis, de toutes les régions, unissons-nous ! Jeunesse de nos régions anglophones, vous qui souffrez le plus de cette guerre absurde, rejoignez-nous dans ce combat pour notre avenir. Des jeunes avant nous ont tracé la voie, montrant que l'espoir est possible. Ne répétons pas leurs erreurs : l'appât du gain, l'arrogance, la division.
Camerounais, ce combat est le vôtre. Je me bats pour un pays où la justice, la réconciliation et la paix ne sont pas des chimères. Un pays où nous aurons enfin le courage de dialoguer avec nos frères anglophones, un dialogue franc et respectueux, un dialogue que l'arrogance de nos dirigeants a rendu impossible.
J'invite les citoyens de tout bord à s'inscrire massivement sur les listes électorales, c'est le seul numéro auquel Dieu répondra pour nos aspirations de reconstruction de notre pays.
Militants du RDPC, n'ayez plus peur ! Ensemble, nous construirons un parti digne de ce nom, un parti qui respecte ses règles et qui sert le peuple, non un homme. La justice doit nous aider à accomplir cette renaissance, pour un Cameroun démocratique, prospère et juste.
Les défis qui nous attendent sont immenses. Le RDPC doit changer, il doit renaître, pour que notre pays puisse enfin espérer.