Kareyce Fotso ou l'ombre noire de la manipulation ethnique

Il faut arrêter l’hypocrisie. Kareyce Fotso, sous couvert d’émotion et de prétendue sincérité, n’est en réalité qu’une calculatrice, manipulatrice et ignorante des véritables enjeux politiques du Cameroun. Son long texte, enrobé de pseudo-confessions et d’apparent courage, n’est rien d’autre qu’un discours populiste, taillé pour séduire une frange de la diaspora radicalisée, notamment la fameuse Brigade Anti-Sardinards (BAS), dont elle espère tirer profit pour briller dans ses concerts en Europe.

1. LA VICTIMISATION ETHNIQUE COMME ARME

Kareyce tente de transformer un débat politique en querelle ethnique. Elle ressasse de vieilles rancunes, convoque des souvenirs d’enfance et des refrains de cour d’école pour faire croire à une “haine organisée” contre les Bamileké. Mais la vérité est simple : aucun peuple n’est maudit au Cameroun. La réduction du débat politique au “problème Bamileké” est une manipulation grossière. Ce n’est pas parce que Maurice Kamto a échoué politiquement que cela doit devenir une “injustice ethnique”.

2. L’AMALGAME ET LES DEUX POIDS, DEUX MESURES

Elle compare l’UNDP et le MRC pour crier à l’injustice. Mais elle oublie volontairement un détail fondamental : le MRC n’a pas perdu des militants pour avoir “marché pacifiquement”, mais parce qu’une partie de son leadership a choisi la confrontation permanente, l’insurrection verbale et la provocation institutionnelle. Quand on défie l’ordre public, on assume les conséquences. Le Cameroun est un État de droit, et aucun parti n’est au-dessus de la loi.

3. LA FLATTERIE POLITIQUE OPPORTUNISTE

Son discours mielleux à l’égard du “Grand Nord” n’est qu’une flatterie de circonstance. Elle encense Garoua, salue ses frères du Nord, tout en leur glissant subtilement : “Si c’est par vous que passera la clé du changement, je vous bénis.” C’est du pur opportunisme. Une tentative maladroite de se mettre dans les bonnes grâces des électorats stratégiques, alors que son but réel n’est pas le changement, mais sa propre visibilité.

4. LE CULTE DE LA PERSONNALITÉ AUTOUR DE KAMTO

Kareyce prétend qu’elle n’a jamais adhéré au MRC, mais dans la même phrase, elle jure fidélité à Maurice Kamto “dans le vent, sous la pluie et même dans l’eau”. Ce fanatisme démontre son manque de recul et sa naïveté politique. Elle n’adhère pas à un programme, elle se soumet à un homme, et cela, c’est dangereux. L’histoire du Cameroun a déjà prouvé que le culte de la personnalité mène à des dérives.

5. LE MÉPRIS POUR LES AUTRES CAMEROUNAIS

En présentant Maurice Kamto comme une victime d’ethnie, elle méprise des millions d’autres Camerounais qui, eux aussi, souffrent d’injustices, de chômage, de pauvreté et d’exclusion. Elle instrumentalise une douleur communautaire pour servir une cause individuelle : son héroïsation. Elle ne parle pas pour le Cameroun, mais pour sa communauté de fans en Europe.

6. UNE CARRIÈRE QUI A BESOIN DE POLITISER LE SHOW-BIZ

Ne nous trompons pas : si Kareyce crie aujourd’hui son amour pour Kamto, c’est parce qu’elle sait que dans certains cercles de la diaspora, le MRC est un label vendeur. Chaque déclaration politique lui garantit des partages viraux, des invitations à des “soirées patriotiques” et des billets d’avion vers des concerts financés par ceux qui se nourrissent de la haine du régime. Elle transforme la souffrance nationale en fonds de commerce artistique.

Kareyce Fotso n’est ni une résistante ni une visionnaire. Elle est une manipulatrice qui joue sur la corde sensible de l’ethnie pour se donner une aura politique. Elle est une calculatrice qui flatte la diaspora radicale pour multiplier ses cachets. Et surtout, elle est une ignorante qui confond le Cameroun réel avec les illusions des réseaux sociaux.

Le Cameroun n’a pas besoin de pleurnicheries ethniques ni de leaders autoproclamés de la diaspora. Le Cameroun a besoin de débats sérieux, d’idées constructives et de femmes et d’hommes capables de bâtir, pas de diviser.

Kareyce Fotso, arrête de manipuler. Le Cameroun mérite mieux que tes calculs personnels.