Biya accuse le ministre Mouelle Kombi de détruire le sport au Cameroun

Mouelle Kombi Etooo Le ministre Narcisse Mouelle Kombi

Tue, 9 Sep 2025 Source: Paul Daizy Biya

Le sport camerounais n’est pas malade. Il est gangrené. Et depuis que Narcisse Mouelle Kombi occupe le fauteuil de ministre, la gangrène a pris des allures de pourriture chronique. Ce n’est plus un simple malaise passager: c’est une descente continue dans l’abîme des querelles, des intrigues et des polémiques à répétition.

On attendait un bâtisseur, voilà que l'on a hérité d’un pompier maladroit. Chaque jour ou presque, un nouveau scandale, une nouvelle crise, un nouveau long communiqué. Les fédérations ne fonctionnent plus : elles s’étripent.

Le football, jadis fierté nationale, est devenu une foire d’empoigne où les egos dictent leur loi. Les autres disciplines alors ? Elles survivent à peine, étouffées dans le silence et l’indifférence de celui qui devrait animer la politique sportive nationale. Le Cameroun, géant du sport africain, ressemble aujourd’hui à un ring où personne ne sonne la cloche.

Et que dire de certains stades ? Ces cathédrales construites à coups de milliards pour la CAN 2021 tombent déjà en ruine, faute d’entretien et de vision. Des pelouses jaunies, des gradins désertés, des infrastructures transformées en éléphants blancs. Pendant ce temps, le ministre parade, parle beaucoup, mais n’agit pas à la hauteur de l’urgence.

Il fallait une vision. On a des palabres. Moelle Kombi est devenu le ministre des crises permanentes, l’homme par qui le sport camerounais vit suspendu à des polémiques sans fin.

Pourtant, l’histoire ne lui ferme pas encore la porte. Il peut choisir de rompre avec ce cycle infernal. Mettre fin à la politisation des fédérations, protéger enfin les athlètes qui donnent leur sueur et leur santé pour le drapeau. Mais cela exige un vrai ministre qui sait ce qu'il a à faire.

Son nom restera pas dans les annales comme celui d’un réformateur ou Il restera gravé comme celui qui a accompagné le pourrissement d’un héritage national.

Et il n’y a rien de plus cruel pour un ministre que de devenir, aux yeux de son peuple, le fossoyeur d’un rêve collectif.

Auteur: Paul Daizy Biya