Ce qui, il y a quelques mois encore, semblait relever d’une de ces conspirations électorales de salon, prend aujourd’hui les allures d’un plan structuré de déstabilisation politique, savamment ficelé à l’extérieur du pays et désormais exécuté à l’intérieur même du jeu démocratique camerounais.
Un accord secret que des sources concordantes confirment avoir été transmis à plusieurs candidats à la présidentielle d’octobre 2025 promettait monts et merveilles à celui ou celle qui oserait le signer. Au menu : deux milliards de francs CFA pour assurer le déploiement massif de scrutateurs sur tout le territoire national, un soutien médiatique et diplomatique de trois grandes puissances occidentales, et surtout, la promesse qu’au soir du scrutin, le signataire serait reconnu “Président élu” par la communauté internationale.
En contrepartie, le candidat devait s’engager à octroyer une licence permanente d’exploitation à une société américaine de télécommunication par satellite (Starlink) et à valider un projet stratégique, celui du corridor Edea–Kousséri, soumis par les initiateurs du deal.
Derrière la façade technologique de “connectivité pour tous”, se cache en réalité un outil d’ingérence électorale inédit : la création d’un Internet parallèle capable de contourner les institutions nationales et de “publier” les résultats avant même leur validation officielle.
- Un candidat qui a dit Oui
Visiblement, l’un des candidats n’a pas résisté à la tentation. Et les indices pointent, de manière de plus en plus évidente, vers Issa Tchiroma Bakary.
Depuis le lendemain de la supposée signature de l’accord, l’homme a changé de ton, d’allure, et même de posture.
Son équipe de communication déborde de moyens. Ses affiches tapissent villes et campagnes. Les médias, jadis indifférents à ses discours, lui déroulent désormais le tapis rouge.
- Ses concurrents politiques de l'opposition, eux, sont devenus quasiment invisibles. Leurs voix se perdent dans le vacarme orchestré d’une campagne sous perfusion médiatique. Leurs meetings, quand ils ont lieu, sont couverts par un silence médiatique suspect.
Grâce à ce dispositif occulto-financier, les autres candidats de l'opposition sont désormais présentés comme de simples pions du régime, étouffés, marginalisés, dépossédés de leur voix.
Leur message politique, pourtant essentiel à la pluralité démocratique, n’atteint plus les électeurs.
Les médias leur accordent des miettes de temps d’antenne, les plateformes numériques les ignorent, ceci malgré leurs multiples efforts sur le terrain.
Tout semble avoir été fait pour que le débat démocratique se réduise à celui de Tchiroma Bakary, autoproclamé “homme du renouveau”, mais dont le passé politique et les comportements récents contredisent chaque mot de son slogan.
Car l’homme du moment, Issa Tchiroma Bakary, ne convainc pas. Ancien ministre, porte-parole du gouvernement pendant des années, acteur majeur du système qu’il prétend combattre aujourd’hui, il incarne plus la continuité et la traîtrise que la rupture. Mais depuis qu’il a reçu les faveurs de ces mystérieux lobbies américains, son discours a pris une tournure messianique : il parle en sauveur, tonne contre ses anciens camarades, méprise ses pairs de l’opposition, et affiche une arrogance nouvelle à l’égard de ceux qui refusent de s’aligner.
Sa haine ouverte contre Bello Bouba Maigari en est la preuve éclatante.
Dans ses sorties récentes, il ne cache plus son mépris pour le président de l’UNDP, qu’il traite de « poids léger », en se basant sur la petite foule qu'il paye pour assister à ses meetings, il oublie une chose: LA FOULE N'EST PAS L'ÉLECTORAT. Car, les chiffres parlent d’eux-mêmes : Bello Bouba Maigari est la deuxième force politique du Cameroun, avec plus de 591 élus sur le territoire national.
Issa Tchiroma, lui, que serait son FSNC sans le soutien complaisant du RDPC, qui lui a si souvent prêté une base électorale pour exister ?
L’homme qui méprise aujourd’hui ses pairs oublie que son parti n’a jamais survécu par sa propre force, mais par les faveurs d’un système qu’il a longtemps servi.
Et voilà qu’il veut désormais prouver qu’il “vaut quelque chose”, quitte à vendre la souveraineté nationale sur l’autel de son ambition personnelle.
-Plus troublant encore : dans une confession publique rapportée par plusieurs sources, Issa Tchiroma Bakary aurait revendiqué être "un grand ami" de Chris Anu, présenté comme l'un des chefs du mouvement terroriste ambazonien, tristement connu pour ses appels à la sécession et pour les exactions qui ont endeuillé le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ce Chris Anu est accusé, par les autorités camerounaises et par des associations de victimes, d'avoir commandité ou soutenu des attaques sanglantes contre des civils et des forces de défense, dans une guerre fratricide qui a coûté la vie à des milliers de Camerounais.
- Dès lors, que faut-il comprendre d'une telle déclaration d'amitié ?
Quel message politique envoie un candidat à la présidentielle quand il affiche publiquement sa proximité avec un homme que la nation entière associe à la mort, à la terreur et au projet de partition du Cameroun ? S'agit-il d'un aveu idéologique, d'un signal envoyé à des groupes armés, ou de la promesse implicite qu'en cas d'échec électoral, l'option militaire n'est pas exclue ?
Dans tous les cas, l'impact moral est désastreux.
Pour les milliers de victimes, pour les familles déplacées, pour les soldats tombés au front, ces mots résonnent comme une trahison. Le Cameroun, un et indivisible, que nous ont légué nos pères fondateurs, ne peut pas devenir l'otage d'une amitié douteuse ni d'une ambition sans scrupule.
- Le plus grave, c’est qu’au lendemain même de cette prétendue signature, le candidat aurait pris des engagements sociétaux sensibles dans son pacte avec les lobbies étrangers.
- Parmi eux, un point fait particulièrement débat : la promesse de DEPENALISER L'EAU MAUX SEKSUALITÉ AU CAMEROUN, une disposition qui, au-delà du débat moral qu’elle suscite, révèle surtout la profondeur du contrôle idéologique que ces lobbies entendent exercer sur le futur pouvoir camerounais.
Comment ne pas y voir un cheval de Troie diplomatique et culturel ?
Une façon d’imposer des orientations politiques et sociales extérieures à un peuple qui n’en a jamais débattu, au moyen d’un candidat devenu instrument.
Le risque est clair : à force de manipulations, le vote du 12 octobre 2025 pourrait n’être qu’une formalité, une validation symbolique d’un choix déjà acté ailleurs pour un passage en force, par la force de L'INSURRECTION.
Ce scénario est d’autant plus dangereux qu’il repose sur un élément redoutable : la maîtrise de la communication et du numérique. Ces lobbies promettent à leur poulain un réseau satellite indépendant, capable de “publier les vrais résultats”. En d’autres termes : de créer une vérité parallèle, de fabriquer la victoire par la technologie.
Face à cette menace silencieuse, le Cameroun doit ouvrir les yeux.
La démocratie n’est pas une marchandise qu’on achète à coups de milliards, ni un logiciel qu’on installe sur commande.
Elle se construit par la confiance, la vérité et la souveraineté du peuple.
Il est urgent que les institutions électorales exigent la publication de tous les soutiens étrangers reçus par les candidats, et que la société civile réclame des enquêtes sur les financements de campagne.
Le Cameroun a bâti, au prix de nombreuses luttes et de ses compromis, une démocratie fragile mais réelle.