La candidature de Michelle Ndoki pour la présidence du parti politique Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a fait réagir Benjamin Zebaze. Pour le journaliste, bien qu’éligible, l’avocate n’est pas prête pour occuper une telle fonction.
La militante du MRC a exprimé hier sa volonté de compétir pour remplacer Maurice Kamto à la tête de ce parti d’opposition. Certains excités s’agitent depuis lors alors que si les textes sont respectés, pourquoi ne se porterait elle pas candidate si elle estime avoir le profil ?
Selon moi, le problème est ailleurs car ceux qui s’offusquent de cette annonce sont en général les mêmes qui ne manquaient pas d’imagination pour qualifier une avocate ordinaire de « femme du peuple » et d’autres qualificatifs du même ordre; cela après une ou deux sorties médiatiques.
Voilà où on en est dans ce pays: on ne s’occupe plus que de l’écume des choses. Il faut peu pour passer aux yeux de nombreux Camerounais de « zéros à héros ».
Lorsque des gens comme moi rappelons que les choses ne sont pas aussi simples, on nous taxe de « jaloux » même quand les faits montrent que ceux que nous « jalousons » ne sont pas à la hauteur.
Certains militants du MRC qui ont fait de Michèle Ndocky une icône doivent se taire: c’est par leur façon de faire qu’elle se croit légitime pour diriger un parti comme le MRC alors que de mon point de vue, elle n’a pas le niveau requis.
VOICI POURQUOI ?
– Le MRC a vocation à prendre le pouvoir. Son président doit être prêt à diriger le pays;
– Quel est le « corpus idéologique » de Michèle Ndocky ?
– Quelles sont les solutions ou idées nouvelles qu’elle va mettre sur la table pour régler les problèmes de santé, de formation, justice, forme de l’Etat… ? Bref quel est son programme ?
– Comment va t elle financer ce programme ?
– Avec qui va t elle travailler pour s attirer la confiance des Camerounais ?
Les questions sont à la fois complexes et nombreuses.
Tant qu’un homme politique n’est pas précis sur ces quelques points, jamais il n’obtiendra mon soutien.
Et actuellement on est au fond du trou: s’il n y a pas des règles claires après le départ imminent de Paul Biya, vous verrez toute sorte de candidats à la présidentielle s’annoncer.
Prenons les paris: Celestin Djamen mettra aussi « sa part » de candidature.
Est ce que tout ça est sérieux ? Pour diriger un organisme ; un parti, un Etat, il faut beaucoup de travail. Ceux qui ont ces objectifs en point de mire doivent se mettre résolument au travail.