Dans une tribune publiée il y a quelques heures, l’analyste politique Wilfried Ekanga donne son point de vue sur la séquestration puis l’expulsion du président du MRC de Douala. Pour ce cadre du MRC dans la diaspora, plus besoin de chercher qui téléguide la mobilisation de l’appareil de l’Etat contre Kamto.
Ci-dessous, la tribune de Wilfried Ekanga en intégralité.
---
"Comme à Ebolowa, ils chassent aujourd'hui un Camerounais de Douala. Je vous l'avais bien dit : ce régime qui prétend combattre la sécession au NOSO est le premier allié des Ambaboys. Je vous l'avais dit et je le redis : le Gang de Yaoundé est une clique de séparatistes en cravate qui souhaitent et œuvrent jour et nuit pour la partition du Cameroun.
Il n'existe aucun État supposé "unitaire" dans le monde où, coup sur coup, dans deux régions différentes, le régime vous expulse comme un étranger sans papiers dans votre propre pays, sachant que la guerre sévit déjà dans deux autres régions. Quand cela arrive, ça veut simplement dire que la sécession est déjà actée, et que le reste n'est que rhétorique d'esbroufe.
Observez ; observez encore et observez bien : comment expliquer que ceux qui vous disent que votre pays est "un et indivisible" soient les mêmes qui vous disent : " Rentrez chez vous ! ", ou " Allez faire ça là-bas à l'Ouest !" ? La raison est simple, c'est parce qu'ils ont amorcé le séparatisme avant les Ambaboys eux-mêmes ! Ils ont la haine et le balkanisme dans l’ADN.
Paul Biya et sa clique sont donc les premiers Ambazoniens. Répétez après moi : le biyayisme est l'engrais nourricier du sécessionnisme.
En attendant, Maurice Kamto vous dit merci pour deux choses : primo, le coup de pub qui contribue à le rendre plus populaire qu'il ne l'est déjà (alors que vous le dites vous-mêmes impopulaire); secundo, pour l'incroyable bêtise avec laquelle vous prouvez chaque jour que le directeur de conscience du général No Pity, c'est vous !
Quand on vous disait que l'efficacité c'est dans la tête, vous avez tout misé sur la brutalité policière, sans en connaître les limites. C'est cela le Wamakoulisme.
Je fais partie des fiers électrons qui gravitent autour de notre président national, et ça a un goût jusqu'à cet homme, en dépit de ses imperfections, a tchouké le genou de toute la République, juste à côté du cerveau là".