Pays

Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

MenuPaysHistoire
FeteDeLUnite

UNIFICATION DU CAMEROUN 20 Mai

Pendant la Première Guerre mondiale au cours de laquelle le Cameroun fut conquis par les forces Franco-Britanniques (l'entrée des troupes alliés à Yaoundé le 1er janvier 1916 marque la fin de la colonie Allemande), la colonie Allemande fut partagée en deux territoires confiés par des mandats de la Société des Nations (SDN) en 1922, à la France (pour les 4/5): le Cameroun français ; et le reste (1/5) au Royaume-Uni : le Cameroun britannique.

 

Le Cameroun Français                                                               

Le Mandat (1914-1946)                                                         

Cette partie du Cameroun fut confiée à la France par la Société des Nations au terme de la Première Guerre mondiale. Cette partie était la plus vaste (431 000 km²), mais était peu peuplée (environ 2 000 000 d'habitants).

La France pratiqua une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se passait dans ses autres colonies.

Cette partie du Cameroun était dirigée par un Haut-Commissaire et fut mise sous le régime colonial de l'indigénat qui consiste à laisser aux indigènes le soin de régler les problèmes qui ne concernent qu'eux par le biais de leurs autorités traditionnelles.

La capitale du Cameroun français fut transférée à Yaoundé.

Les autorités coloniales françaises développèrent les cultures de rente, notamment les plantations de caoutchouc, de cacao, de bananes et d’huile de palme. La ligne de chemin de fer Douala-Yaoundé déjà commencée par Allemands fut achevée et de nombreuses routes furent construites pour relier les principales villes entre elles ainsi que diverses infrastructures telles que ponts et aéroports.

 

Au cours de la nuit du 25 au 26 août 1940, le capitaine Leclerc et ses 22 hommes débarquent dans les marais de Douala qui rallient le détachement du capitaine Louis Dio (armée française régulière du Cameroun) à la cause de la France libre.

 Celui-ci revenait de Fort-Lamy (Ndjamena) avec un détachement de tirailleurs sénégalais. C'est le début de la légion du Cameroun, ancêtre de la 2e Division Blindée.

 La ville et l'administration coloniale tomberont rapidement aux mains du détachement Leclerc après le ralliement du détachement du capitaine Louis Dio, et le 8 octobre le Général de Gaulle arrivera à Douala pour préparer la prise du Gabon.

 

La Tutelle (1946-1960)

 

Après la Seconde Guerre mondiale, l'ONU change le statut du Cameroun qui, de protectorat, devient mis en tutelle, mais est malgré tout intégré à l'union française comme les autres colonies.

Dès les années 1940, les autorités coloniales encouragèrent la diversification agricole. C'est l'apparition de nouvelles cultures de rentes comme le café dans l’ouest ou le coton dans le nord. L’élevage et l’exploitation du bois prirent une dimension nouvelle grâce aux nouvelles routes.

En 1946, une Assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM) fut constituée; depuis 1945 Louis-Paul Aujoulat et Alexandre Douala Manga Bell siègent déjà à l'Assemblée Nationale Française, rejoints par Jules Ninine (d'origine guadeloupéenne) de 1946 à 1958.  André-Marie Mbida et Maurice Plantier y siègeront pour leur part en 1956-1958.

Cette période voit l’ouverture de nouvelles écoles tant publiques que privées et aussi de plusieurs écoles secondaires, dont le lycée General Leclerc.

Les autorités coloniales commencèrent à envoyer les meilleurs étudiants à Dakar et en France pour suivre des études supérieures.

À cette époque commence aussi l'électrification et l'adduction d'eau dans les grandes villes.

En 1952, l'assemblée change de nom et devient Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM).

En 1955, l’UPC, parti nationaliste d'inspiration marxiste, qui voulait l’unification du Cameroun Britannique et du Cameroun Français mais aussi l’indépendance immédiate est interdit suite à des mouvements de violence.

En 1956, la France accorde l’autonomie interne et l’assemblée devient Assemblée Législative du Cameroun (ALCM).

En 1957, André-Marie Mbida devient premier ministre et Ahmadou Ahidjo devient premier ministre adjoint.

Malgré l'intervention de Ruben Um Nyobe (chef de l'UPC), le nouveau gouvernement refusa de lever l'interdiction qui frappait l'UPC. L'UPC prit alors le maquis.

En 1958, Mbida dut démissionner et Ahidjo le remplace. Um Nyobé est tué par les troupes françaises qui le traquaient dans le maquis, en pays Bassa.

Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle française devenait indépendant et prenait le nom de République du Cameroun.

Le 2 mars 1960, sous la direction de l’armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8 000 civils sans armes.

 

Le Cameroun Britannique

 

Le Cameroun britannique (ou Cameroons) fut administré par la colonie britannique du Nigeria oriental jusqu’en 1954.

En 1946, les anciennes plantations allemandes furent rassemblées par les Britanniques en une seule société, la CDC (Cameroon Development Corporation) qui permit le développement du port fluvial de Mamfé sur le fleuve Manyo. Le bois était exploité dans le sud-ouest.

Peu d'étudiants furent envoyés étudier au Nigeria et au Royaume-Uni, car l'enseignement au Cameroun britannique se faisait en langue locale.

En 1944 fut fondé le National Council for Nigeria and Cameroon (NCNC), embryon de gouvernement autonome.

En 1951 fut fondé le Kamerun National Council (KNC) dirigé par le Dr Endeley.

En 1954, le Cameroun britannique se dote de sa propre administration et installe sa capitale à Buéa.

En 1958, le Dr Endeley devient premier ministre du « self gorvernment » du Cameroon britannique. Il prône l'intégration avec le Nigéria, plutôt que l'unification des deux Cameroun. L'opposition à l'intégration crée le Kamerun National Democratic Party (KNDP) dirigé par John Ngu Foncha.

En 1959, John Ngu Foncha devient premier ministre.

L'ONU obtient qu'un référendum permette aux populations de choisir entre l'intégration au Nigéria et la réunification avec le Cameroun français.

Le 1er juin 1961, le Kamerun nord devient indépendant et rejoint le Nigeria.

Le 1er octobre 1961, le Cameroun du sud devient indépendant et rejoint la république du Cameroun.

 

La république Unie du Cameroun

 

Le 20 Mai 1972, le président Ahidjo organisa un référendum pour mettre fin au système fédéral en vigueur jusqu'à cette époque.

 Le référendum fut largement gagné et le 20 Mai devint la Fête Nationale d'un Cameroun qui s'appellera désormais « République Unie du Cameroun ».

Monument de la Reunification a Yaounde