Panthere Sportive du Nde
L’arbitre central Ndé Christopher a eu la vie sauve grâce aux forces de maintien de l’ordre qui l’ont escorté jusqu’à la sortie du stade municipal de Bangangté contre des supporters en furie.
Cétait mercredi dernier 15 juillet 2015. La fauve du Ndé recevait le club fanion du Haut-Nkam dans le grand derby occidental.
La rencontre comptait pour la 24ème journée du Championnat de Ligue 1 camerounaise.
Un match placé sous haut risque, car allures de derby régionales l’imposaient. Du côté de la Panthère, il fallait à tout prix gagner cette rencontre et compter sur une défaite des clubs du Littoral en l’occurrence Union, New-Star et des Astres pour se mettre en pôle position.
Malgré que le match se disputait pendant un jour ouvrable, la promesse des fleurs a été tenue en ce qui concerne la mobilisation des supporters.
D’un côté comme de l’autre, des supporters savaient faire foule. Les Nzuimanto boys avaient la lourde mission de briser le signe indien face aux flambeaux du Haut-Nkam qui portent désormais la casquette d’ « époux de la Panthère ».
Lors des 3 dernières confrontations directes avec l'Unisport et sur ses propres installations, Panthère perd 0-3, 1-2, 1-2 respectivement en 2013, 2014, 2015.
Une défaite qui choque !
En plein cafouillage à la 29e minute après une erreur d’appréciation du gardien Tchoumté de la Panthère suite à une longue touche côté droit exécutée par Ngameni Chakonté(17), Tchouameni Kuemo (9) hérite d’un ballon dans la surface de réparation et repousse simplement le cuir dans les filets. Le but est indiscutable. Unisport mène 1 but à 0.
Le match se plie, le même Tchouameni est fauché dans la surface de réparation, tout le banc de touche des visiteurs se lève pour réclamer le pénalty.
Le central Ndé Christopher indique plutôt le point du corner. Les supporters venus de Bafang crient au scandale et fustigent l’attitude partiale de l’arbitre. Le but des fauves intervient 6 minutes après. Ibrahim Fefom place le ballon en pleine lucarne suite à un coup franc à l’entrée des 18 mètres. Les 02 équipes vont aux vestiaires sous ce score de parité.
Du retour des vestiaires, le coach Ndoumbe Bosso maintient son système 4-3-3 en injectant 3 nouveaux joueurs dans la bataille qui n’apportent pas de fruits. C’est dire comment le 4-4-2 du coach Jovanovic était plus efficace.
Son milieu de terrain plus compact, sa ligne de défense bien en place avec des garçons de grandes corpulences, les attaquants virevoltants exerçant des pressings sur toutes relances de la Panthère, le match se jouait désormais sur des détails.
A la 92ème, le gardien Tchoumté laisse filer un ballon, dans Feukou Kengne bien placé, frappe la balle et le défenseur de Nzuimanto repousse.
L’assistant No1 placé au point de corner pendant l’occasion qui a couru jusqu’à la ligne médiane, insinuait que le ballon a bel et bien traversé la ligne de la cage gardée par Tchoumté. La tension des supporters est à son comble. Quelques occasions de Panthère après ce coup dur ne changent en rien la physionomie du match.
Le coup de sifflet final envoie les supporters de Nzuimanto dans l’air de jeu nettement comme des essaims d’abeilles. Sous haute instruction du Préfet du Ndé, une haie est formée par les forces de maintien de l’ordre qui ont escorté les arbitres dans le pick-up de la brigade terre de Bangangté du stade jusqu’à la sortie de la ville.
C’est donc une défaite de la Panthère qui très mal. Pour d’autres observateurs avertis, cet acharnement sur l’arbitre ne devrait pas être l’arbre qui cache la forêt. « La panthère n’a pas de dirigeants.
Il ne faut pas se leurrer. Regardez vous-même les joueurs abandonnés à leurs propres sorts. Chacun se bat comme il peut pour rentrer chez lui.
Après la victoire dimanche dernier face à New-Star, ce n’est que la maire de Tonga qui a leur donné 30000 frcs CFA. Après ces commerçants, la Panthère connaitra surement une triste page de son existence. Ils passent partout arnaquer des élites qui contribuent mais n’arrivent jamais aux joueurs», ont lancé plusieurs supporters.
Le chemin reste encore long, c’est le moins qu’on puisse souhaiter à ces jeunes joueurs qui ont tout abandonné pour se consacrer au football. A 10 journées de la fin du Championnat, tout reste possible. Il faut seulement croire.
