Ligue 1
Initialement prévu pour ce 14 juin 2015, le démarrage de la phase retour du championnat national d’élite, Ligue 1, aura finalement lieu le 17 juin après une dizaine de jours de trêve.
Juste le temps pour les clubs de souffler et de faire le bilan d’une première partie de saison plutôt animée. Comme de coutume depuis quelques années, Coton Sport de Garoua a terminé en tête de la phase aller avec le titre de meilleure attaque (23 buts). Et ce, en attendant toujours l’homologation de ce match de la 16e journée contre Tonnerre de Yaoundé.
On se souvient en effet que l’équipe de Mvog-Ada n’avait pas fait le déplacement pour Garoua. Ce qui équivaut logiquement à une défaite sur tapis vert. Dans la catégorie des satisfactions, on peut également citer les exemples de YOSA ou encore de Panthère qui sont dans le haut du classement après une saison 2014 pourtant difficile.
Mais, c’est surtout le comportement des promus en Ligue 1 qui est à saluer. En effet, Botafogo, Dragon et Lion blessé ont fait plus que proposer une opposition solide aux clubs établis en élite. Ces jeunes loups aux dents longues, classés entre la 2e et la 7e place, ont prouvé qu’ils n’avaient pas froid aux yeux. Eux qui s’inspirent du comportement de leurs prédécesseurs.
Cosmos et Apejes notamment avaient créé la surprise en terminant parmi les cinq premiers. Mais cette année, les deux équipes sont décevantes. Si Apejes végète au milieu du classement, la situation est plus difficile pour l’équipe du Mbam qui a flirté avec la zone de relégation. Le club s’est même séparé de son entraîneur, Thomas Libiih, après quelques journées seulement, faute de résultats.
Tout comme le Canon de Yaoundé qui a remplacé David Pagou en milieu de championnat. Le club de Nkolndongo, au même titre que le TKC, fait partie également des déceptions du moment. Comme la saison passée, les deux équipes, minées par des problèmes internes, luttent pour se maintenir en Ligue 1.
Les difficultés auxquelles font face les clubs ont tendance à se généraliser. La question du financement des clubs reste d’actualité alors qu’il a fallu batailler pour obtenir encore un soutien de l’Etat.
Une situation qui a pour conséquence la précarité des joueurs, qui sont aux abois pour la plupart. La menace d’une grève des clubs a plané à un moment mais la Ligue de football professionnel du Cameroun (LPFC), elle-même fragilisée par des soucis financiers, gère comme elle peut.
La programmation des matchs, liée au manque d’infrastructures, reste à parfaire, même si le calendrier a connu moins de perturbations cette fois que par le passé. Dans tous les cas, la LPFC a le temps de se réajuster afin de faire de cette seconde partie de saison un succès. C’est une condition sine qua non pour un regain d’intérêt des spectateurs.
