Leur arrestation s’est effectuée alors qu’ils terminaient à peine une réunion hebdomadaire
Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou avaient été arrêtés le 18 septembre 2020, peu avant les marches du 22 septembre 2020 initiées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
Cela fera bientôt deux mois que les nommés Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou, membres de la coalition «Stand Up For Cameroon», sont privés de liberté. Ils avaient été interpellés le vendredi 18 septembre 2020 à Douala par les forces de maintien de l’ordre, et détenus dans les geôles de la capitale économique.
Leur arrestation s’est effectuée alors qu’ils terminaient à peine une réunion hebdomadaire de «vendredi en noir», un concept mis sur pied par cette organisation de la société civile, pour protester contre le conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que pour appeler à une transition démocratique au sommet de l’Etat.
D’après une note d’information du Secrétaire général de la plateforme, Franck Essi, ils sont accusés de «conspiration, de révolution, et d’insurrection», et sont placés depuis le 22 septembre 2020 en détention de 6 mois à la prison centrale de New-Bell. Pour «Stand Up For Cameroon», leur partisans n’ont rien fait qui mérite qu’ils soient privés de liberté. Elle exige leur libération car, «ils n’ont commis aucun crime ni délit».
Note d’information de « Stand Up For Cameroon » :
LIBEREZ – LES !
Quatre membres de Stand Up For Cameroon : Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou ont été arrêtés le 18 semptembre 2020 alors qu'ils quittaient une réunion hebdomadaire de Vendredi en Noir au siège du CPP à Bali à Douala. Activité d’information, de formation et de communication politique qui est menée depuis le 29 mars 2016 au Cameroon par Stand Up For Cameroon.
L'arrestation n'a pas respecté la procédure légale camerounaise. Ils ont été interpellés de manière violente, sans mandat et surtout sans aucune espèce d’explication.
Une fois conduits dans les cellules de la légion de gendarmerie de Bonanjo, ils ont été soumis à différents actes de menaces et de violences. Ils étaient gardés dans les cellules ont sont détenus les grands criminels.
En outre, ils se sont vu refuser l'accès à un avocat pendant au moins 48h. Les avocats n’ont pu avoir un bref accès à eux qu’après la pression menée par le leadership de Stand Up For Cameroon au niveau des autorités administratives, sécuritaires et politiques.
Pendant cinq jours, ils ont été détenus sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.
Les démarches faites auprès du Commandant de légion, du Commandant de la Région militaire, du Procureur de la République et du Gouverneur du Littoral n’ont rien donné. Chacun se défaussant en indiquant ne pas être au courant du dossier.
Le 22 septembre 2020, ils ont été déférés devant le tribunal militaire et accusés de CONSPIRATION, de REVOLUTION et d'INSURRECTION. Le juge militaire a ensuite signé un ordre de détention de 6 mois à la prison de New Bell où ils se trouvent aujourd'hui.
Les avocats de Stand Up For Cameroon se sont vu promettre une audience le 14 Octobre 2020. Elle a été renvoyée le 21 octobre 2020 pour finalement se tenir le 28 Octobre 2020 devant le tribunal militaire. Plus d’un mois après que Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou aient été arrêtés.
Ils sont toujours détenus à ce jour à la prison de New – Bell. Les autorités nous disent qu’ils se sont trouvés au mauvais endroit et au mauvais moment. Argument inacceptable ! D’autant plus inacceptable qu’ils n’ont pas été pris en flagrant délit de quoi que ce soit ! D’autant plus inacceptable que les organisateurs et les autres participants aux réunions de Vendredi en Noir n’ont pas été interpellés.
On voit clairement la manœuvre d’intimidation et l’arbitraire qui touche tant d’innocents dans ce pays.
Ce sont des injustices pareilles qui sont la cause de la radicalisation et des crises dans ce pays.
Nous demandons une fois de plus de libérer Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou.
Ils n’ont rien à faire en prison. Ils n’ont commis aucun crime ni délit.
Franck Essi, 10 Novembre 2020
- CHAN: l'ambassade du Cameroun au Congo en danger
- Massacre de Kumba : 142 arrestations dans les rangs des sécessionnistes
- Crise anglophone: révélations de Messanga Nyamding sur la mafia autour de Paul Biya
- Un leader sécessionniste ambazonien annonce plusieurs attentats depuis les USA
- Nord-ouest: le redoutable 'Commander Gentle Devil' abattu par l'armée à Bafanji
- Read all related articles