La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination a accueilli avec sérénité et indifférence, mais également avec une profonde méditation, la nouvelle du retour de notre compatriote Issa Hayatou de Genève. L’intéressé s’y était rendu pour prendre officiellement ses fonctions de président intérimaire de la Fédération internationale de Football (FIFA).
La Commission a pris connaissance avec étonnement, 37004170 et stupéfaction, des réjouissances et des agapes fantaisistes de toute nature, instrumentalisées par quelques individus institutionnels et non institutionnels, sous le prétexte d’un « HOMMAGE DE LA NATION » à monsieur Issa Hayatou.
La Commission rappelle que Monsieur Issa Hayatou, exactement comme monsieur Sassou et autres, obéissant en cela à une culture d’autoritarisme et de confiscation du pouvoir qui avili et terni l’image de toute l’Afrique, a récemment organisé une véritable mafia interne, pour changer les règles du jeu, faussé l’alternance au sommet. Ces manœuvres ont ainsi abouti à la modification des textes statutaires de la Confédération Africaine de Football (CAF), pour le maintenir à la présidence de l’institution.
En tout état de cause et sans méconnaître la contribution éloquente et indiscutable de notre compatriote pour le développement du football sur le continent, la Commission estime que ce dernier n’est pas et ne saurait être célébré comme un modèle à suivre. Ces simulacres d’hommages n’engagent en définitive, que de piètres courtisans à la mémoire courte et adeptes des gouvernances totalitaires.
La Commission tient ainsi à exprimer sa différence, et prends la liberté de dénoncer à haute et intelligible voix, les auteurs de ces travers qui veulent transformer des comportements condamnables en lauriers. Quels que soient le contexte, la structure, le niveau de responsabilité, les avantages, les privilèges, les contraintes et les attentes, la grandeur d’un homme consiste à savoir partir.
La Commission estime qu’au lieu de cette excitation répugnante et infantilisante, les uns et les autres devraient plutôt méditer sur les raisons qui font que leur pays, malgré cinq participations à la phase finale de la coupe du monde, ne dispose d’aucun stade répondant aux normes internationales.
Yaoundé, le 02 novembre 2015
Le Président de la Commission SHANDA TONME
Médiateur universel