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Le CODE exige le départ de Paul Biya

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Sam., 2 Janv. 2016 Source: camernews.com

Camerounaises, Camerounais, chers compatriotes,
 
L’année 2015 qui s’achève aura été une année riche en événements. Elle sera retenue comme révélatrice de la détermination des Camerounais combattants et de leurs aspirations pour un Cameroun nouveau. Les événements ayant marqué l’année 2015 constituent des éléments d’une crise politique volontairement entretenue par le régime au pouvoir, du fait de décisions approximatives dans la gestion des affaires publiques.

Le CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora) en s’adressant à vous en ce jour, voudrait d’abord vous souhaiter tous ses vœux les meilleurs pour l’année 2016.

Chers compatriotes, le Cameroun s’enfonce inexorablement dans une crise politique dans laquelle les positions se cristallisent dangereusement et ce ne sont pas les manœuvres politiciennes orchestrées par le pouvoir avec certains sbires en perte de repères qui arrangeront la situation, bien au contraire.

La situation du Cameroun n’est guère plus reluisante sur le plan économique et social. Les voyants sont au rouge ; le chômage en constante augmentation ainsi que le sous emploi touchent la jeunesse camerounaise qui représente plus de la moitié de la population active du pays. Malgré de nombreuses promesses fallacieuses faites, nombre d’entre eux déchantent aujourd’hui réalisant non sans amertume, les duperies d’un régime sanguinaire qui se maintient au pouvoir par la terreur en spoliant les populations.

Le simulacre de création des emplois annoncée à cri et à cor n’a pour seul objectif les recrutements massifs au sein des forces de sécurité et de défense à des fins purement répressives ainsi qu’à des recrutements réservés aux progénitures des proches du pouvoir.

Les problèmes liés à l’éducation, la santé, les transports en commun n’ont guère trouvé de solutions satisfaisantes. Plus de 65% de la population camerounaise n’a pas accès à l’eau potable, l’éradication des maladies endémiques telle que le choléra demeure un exploit pour le régime Biya.

Rien n’est fait de substantiel pour palier aux effectifs dangereusement pléthoriques dans les écoles, collèges et lycées. L’insuffisance voire l’absence de transports en commun publics demeure un véritable fléau qui coûte cher aux entreprises et à l’administration et empoisonne chaque jour la vie des Camerounais.

Le pouvoir use de subterfuges, de saupoudrage et de la force pour masquer son incompétence à la résorption des problèmes sociaux pour justifier son incompétence face aux situations désastreuses qui touchent  la santé, l’éducation, l’emploi etc.

La situation est grave. Le Cameroun est malade. Nous voulons vous rassurer de notre engagement et de notre détermination à nous battre résolument jusqu’à l’aboutissement de notre combat démocratique pour le départ de Paul Biya.

Ensemble, nous ne pouvons plus et nous ne devons plus continuer d’accepter que l’on bafoue notre souveraineté ou que l’on nous dépouille, en toute impunité, de notre honneur et de notre dignité de citoyens camerounais.

Nous devons reprendre en main notre pays pour le conduire résolument vers de meilleures destinées et ce ne sont pas les menaces et les intimidations de toutes sortes, exercées sur les opposants et les membres de leurs familles, les répressions policières, les entraves aux libertés publiques et individuelles, la confiscation des médias de service public au profit exclusif du RDPC, la mise au pas à outrance de l’Administration publique qui nous en empêcheront ; car ils sont autant de méfaits qui ne peuvent garantir ni la paix civile et sociale, ni le développement harmonieux du Cameroun, et nous avons l’obligation de tirer la sonnette d’alarme.

Gardons à l’esprit que les grandes victoires ne sont pas faciles. C’est pourquoi nous devons dénoncer avec force les tentatives de « monarchisation » du pouvoir
 
Le blocage de la situation politique de notre pays résulte aussi de la négation des libertés publiques, d’une curieuse conception de l’ordre public, de la corruption de la justice et des institutions qui en ont la charge.

La notion de la paix chantée par les dictaphones du parti au  pouvoir ne tient plus la route avec Boko Haram et l’insécurité.

Le CODE ne le dira jamais assez : c’est Paul Biya qui a fait de l’Extrême-nord du Cameroun un terrain de prédilection pour les terroristes.
Le régime au pouvoir a-t-il mis en œuvre une stratégie contre cette barbarie qui se trame à ciel ouvert ? Quelles sont les mesures prises pour renforcer la sécurité des populations camerounaises ? Les camerounais se sentent-ils en paix chez eux ? Les frontières camerounaises ne sont-elles toujours pas aussi poreuses ? Ce sont des questions auxquelles le régime au pouvoir de notre pays ne peut répondre, car le bien être des populations n’est pas sa priorité.

Depuis trois décennies le régime de Paul Biya a complètement abandonné la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Aucun investissement public de l’État, aucun entretien des infrastructures devenues obsolètes ; pauvreté, misère, épidémies diverses minent les populations de ces régions septentrionales.

Voilà les œuvres d’un régime irresponsable et illégitime qui utilise la guerre contre Boko Haram comme une propagande politique au profit de Paul Biya, à qui l’on attribue tous les succès.

De quels succès parlons-nous? Chers compatriotes, c’est le moment de réfléchir aux causes indirectes des différents attentats dans la partie septentrionale du Cameroun.

Une fois de plus, le CODE exprime sa gratitude à nos vaillants soldats engagés au front, qui se battent au prix de leur vie pour que la République ne soit pas abandonnée entre les mains de ces criminels de Boko Haram.

Chers compatriotes, le combat que nous menons est noble. Il doit nous permettre de restaurer la démocratie et le pluralisme politique dans notre pays ; il doit nous conduire vers la mise en place d’un véritable Etat de droit, qui sache protéger les doits et encadrer les devoirs des citoyens ; il doit faire du Cameroun une République moderne, dépouillée des oripeaux du tribalisme, du népotisme, de la délation et du clientélisme politique. Ce combat vaut la peine d’être mené.

Notre engagement politique, vous l’avez compris a un sens. Il consiste à faire du Cameroun un pays qui accorde la chance à tous les citoyens et qui sache récompenser les mérites.

Notre pays doit pouvoir garantir l’éducation à tous ses enfants ; il doit assurer les soins de santé à tous ; il doit donner du travail à tous et assurer l’autosuffisance alimentaire à tous.

Pour tout cela, nous vous invitons à beaucoup plus de solidarité et de détermination.

Le CODE, tout en invitant le peuple camerounais en général, ses militants et sympathisants en particulier, à ne pas céder à la provocation, en appelle à l’implication de tous dans le combat que mène le peuple camerounais épris de démocratie, de justice, de liberté et de paix, pour l’édification dans son pays d’un véritable Etat de droit et d’une société véritablement démocratique.

Le départ de Paul Biya est la condition nécessaire au redressement de notre pays. En plus de s’être frauduleusement imposé au pouvoir, il a fini de nous convaincre qu’il représente un danger pour notre pays et son avenir.

D’ores et déjà nous invitons le peuple camerounais, les leaders d’opinion, les syndicats, les organisations de la société civile, les confessions religieuses et toutes les autres forces vives de la nation à la mobilisation pour mettre un terme à cette situation honteuse pour notre pays et inadmissible pour chacun de nous.

Paul Biya devra comprendre que les Camerounais oublient mais ils ne pardonnent pas. Quand on leur fera défiler l’ensemble des crimes et injustices restés impunis depuis des années, ils se souviendront et seront impitoyables vis-à-vis de ceux qui aujourd’hui s’en croient adulés.

Bonne et heureuse année 2016

Pour le Code
Roufaou OUMAROU, Secrétaire à la communication

Source: camernews.com