Le taux d’exécution des projets a été évalué hier à Douala par le comité régional de suivi.
95% de taux d’exécution physique au minimum à atteindre d’ici la fin de l’exercice 2015. Telle est l’ambition affichée par Joseph Owona Kono, président du comité régional de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public dans le Littoral.
Un horizon pour lequel il va falloir batailler, vu que le chiffre à la date d’hier, 22 juillet 2015, jour de tenue de la session du comité dans les services du gouverneur à Douala, est de 15%. En effet, sur les 502 projets retenus pour le Littoral dans le Budget d’investissement public (Bip), 367 n’ont pas démarré, 54 sont en cours d’exécution et 81 sont réalisés. Il était donc question lors des échanges de faire des propositions afin d’améliorer ce faible taux.
Parmi les principales recommandations, il y a les descentes sur le terrain qui doivent être systématisées afin d’évaluer par soi-même le taux d’exécution physique des projets. Cela « pour accompagner aussi bien les prestataires, les bénéficiaires que les gestionnaires de crédit », selon Joseph Owona Kono.
Cela permettra aussi d’éviter que les réalités sur le terrain ne correspondent pas aux chiffres annoncés parfois lors des différentes réunions. A cela, Blaise Ella, le délégué régional du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, ajoute : « Nous irons vers les maitres d’ouvrage qui sont au niveau des collectivités territoriales décentralisées pour les aider à élaborer les dossiers d’appel d’offres… on va essayer d’alléger les procédures d’attribution pour que d’ici deux mois et demi, nous attribuions au moins 95% des projets. »
Une autre proposition est d’enclencher un certain nombre d’actions contre les entrepreneurs qui ne respecteraient pas les délais. Des pouvoirs dévolus aux administrations chargées de cette surveillance comme l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) et le ministère des Marchés publics.
A prendre en compte également, le renforcement des capacités des maillons de toute la chaine. Autre solution envisagée et importante dans l’amélioration des résultats, c’est la mutualisation des efforts entre les délégués régionaux du minepat, du minmap et tous les autres responsables au niveau départemental. Tout cela qui va dans le sens des propos tenus par un intervenant hier : réaliser un travail de fond au niveau des acteurs, car leur totale adhésion est primordiale pour que le Bip dans le Littoral affiche de meilleurs résultats.
On a toutefois de bons élèves comme le Programme national de développement participatif qui dans la région affiche 65% de taux d’exécution. Bien loin de la Communauté urbaine de Douala, avec moins de 5%.