En provenance de la ville de Dschang dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, le camion-citerne transportant du carburant aurait de toute évidence enregistré une défaillance de son système de freinage.
C’est du moins ce qu’ont déclaré les occupants du poids lourds à savoir le chauffeur et son convoyeur ; lesquels n’ont pas hésité à sauter de l’engin engagé dans une course folle pour sauver leurs vies… mais hélas et malgré eux, au détriment des autres citoyens présent au lieu-dit carrefour Bamoungoum ce mercredi 12 août 2015.
Précisément, c’est au moment où le conducteur amorçait la descente de Bakassa pour arriver au carrefour Bamoungoum que le système de freinage de l’engin à cesser d’obéir. Résultat des courses, dans sa vitesse folle, le camion-citerne à renverser un véhicule de type Rav4, avant d’entraîner avec lui un autre véhicule de type Land Cruiser V8 avant de s’échouer dans le bac à sable.
Le choc a provoqué un incendie gigantesque qui a entièrement calciné la Land cruiser V8 et le camion-citerne chargé à bloc malgré les efforts des sapeurs-pompiers de Bafoussam et ceux de l’aéroport de Bafoussam-Bamoungoum pour éteindre les flammes.
Dans la panique des populations pour sauver leur peau, quatre personnes ont été gravement blessés, de nombreuses autres ayant subi des chocs ou enregistrer des blessures mineures.
Informé de l’incident, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, est descendu sur les lieux pour réconforter, d’après la Crtv Ouest, les victimes ; tandis que les blessés graves au nombre de quatre et blessés légers étaient conduits vers l’hôpital régional de Bafoussam. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.
Psychose
L’incendie de ce camion-citerne rappelle celui, survenu il y a trois semaines, de huit boutiques au marché manguiers du côté de Yaoundé dans la région du Centre. Pour la première fois, suite à un simple incendie de quelques boutiques en matériaux provisoires, les autorités de Yaoundé étaient descendu manu militari sur les lieux ; à savoir le gouverneur de la région du Centre, le préfet du département du Mfoundi, le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), le GSO, et la police… ces grosses pointures qu’on n’aurait jamais vu sur le terrain pour si peu avant le début de la guerre contre Boko Haram qui rend visiblement tous les camerounais susceptibles, sensibles et méfiants… et à raison, car la menace Boko Haram n’est plus à prendre à la légère désormais.