L’enveloppe de 600 millions destinée à l’achat d’une foreuse oppose les clans de Claude Njuimo Monthé et Charles Djadjo à Barthelemy Djimgou.
En coulisse, des actions sont menées pour donner une existence effective au syndicat des communes du Haut-Nkam. Mais des pesanteurs persistent. Notamment chez certains maires de ce département qui, en dépit de la désignation de Barthélemy Djimgou, maire de la commune de Bandja, à la tête de cette entité, entendent dire leur mot avant toute prise de décision importante de l’exécutif dudit syndicat.
Charles Djadjo, maire de la commune de Banwa et secrétaire général de l’antenne Communes et villes du Cameroun (Cvuc) à l’Ouest est cité comme l’un des protagonistes de cette tendance. Le 07 juillet 2016, lors du vote du budget de ce rassemblement, il a plaidé pour la simplification des choses. Au motif que le budget proposé par Barthélemy Djimgou était irréaliste. Face aux critiques de certains grands conseillers du Syndicat des communes du Haut-Nkam (Sch), Gabriel Essoa Eloi, préfet du département du Haut-Nkam, a décidé de prendre la défense de l’exécutif de la commune pilotée par Barthélemy Djimgou, maire de Bandja.
« Il ne faut pas que nous limitions notre rêve !» Pour l’autorité administrative, le budget proposé à un milliard 296 millions de francs cfa est «ambitieux et réaliste». A la suite de cette plaidoirie, les grands conseillers du Syndicat des communes du Haut-Nkam ont exprimé un vote favorable à ce budget lors de leur toute première session budgétaire le jeudi 07 juillet dernier à Bafang. Un milliard 296 millions de francs Cfa constitue l’enveloppe budgétaire votée par les grands conseillers du Syndicat des collectivités de ce département. Barthélemy Djimgou et ses pairs entendent consacrer leur priorité à l’eau, à l’assainissement et au désenclavement. Une initiative qui, selon des sources introduites dans ce syndicat, bénéficie de l’onction de Louis-Paul Motazé, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
De la consistance à son mandant
A l’observation, les détracteurs du président du Syndicat des communes du Haut-Nkam veulent jouer aux récupérateurs. Il se pourrait que Charles Djadjo, maire de Banwa dont la commune n’a pas cotisé en vue de l’organisation du premier conseil syndical tout comme celle de Kekem, fait savoir en coulisses que c’est grâce à ses relations de longues dates avec Louis-Paul Motazé que l’accord de principe a été obtenu pour ledit financement. Claude Juimo Monthé désigné coordonnateur des troupes du parti de Paul Biya dans le Haut-Nkam-à travers des proches laisse aussi entendre que les 600 millions de francs Cfa ont été accordés grâce à son entregent. Au sein de l’exécutif de cette instance syndicale, prévaut un autre discours.
De nombreuses sources soutiennent que c’est au cours d’une audience collective, que Barthélemy Djimgou a pris la parole pour solliciter le soutien du Minepat en vue de l’achat d’une foreuse. Les mêmes sources expliquent que «c’est lors de son élection en début d’année, que le maire a décidé de mettre l’accent sur l’adduction en eau potable au cours de son mandant.» Un engagement qui aurait favorisé l’adhésion de ses électeurs.
Pour donner vie au Syndicat des communes et de la consistance à son mandat, Barthelemy Djimgou a fait voter des délibérations. Elles ont été toutes approuvées par les membres de l’organe délibérant de ce regroupement communal. Il s’agit notamment de celle sollicitant le président du Syndicat des communes du Haut-Nkam à soumettre un projet au minepat afin qu’il concourt à l’acquisition d’une foreuse à puits au bénéfice des 07 communes du département du Haut-Nkam. Un projet estimé à 600 millions de francs Cfa.
Les autres délibérations portent sur la recherche de financements du Fond d’intervention et d’équipement intercommunal (Feicom) et autres organismes d’appui au développement local. Un déploiement que l’exécutif justifie par le souci d’accélérer le désenclavement et l’épanouissement des 300 mille âmes que compte le Haut-Nkam. Des raisons pour le président du Syndicat des communes du Haut-Nkam de soutenir que « Nous venons une fois de plus d’administrer la preuve de notre union dans le département du Haut-Nkam. Nous venons de prouver que nous parlons d’une même voix ». Barthélemy Djimgou pense à cet effet que si « La vitesse de croisière a été atteinte en si peu de temps. Les fruits vont tenir la promesse des fleurs. Nos rêves vont devenir réalité. »