Adamaoua : Le gouverneur fait le point sécuritaire de la région

Abakar Sankara Gouverneur Abakar Sankara,Gouverneur d'Adamaoua

Sat, 16 Apr 2016 Source: 237online.com

Le département du Mbéré partage une longue frontière avec la République centrafricaine.

Depuis 2003, des bandes armées profitent des troubles récurrents dans ce pays. Elles n’hésitent pas à franchir la frontière pour venir perpétrer des actes de grand banditisme sur le territoire camerounais.

Autre conséquence de ces crises politiques à répétition dans ce pays voisin, depuis 2013, des arrivées massives de réfugiés centrafricains sont enregistrées.

Plus de 13 000 sont recensés dans les camps de Borgop et de Ngam, dans l’arrondissement de Djohong. Des conflits agropastoraux sont, par ailleurs, signalés.

« Le parc de la vallée du Mbéré fait face à des activités humaines qui menacent son équilibre écologique », s’inquiète le lamido de Djohong, Marius Yaya Doumba, par ailleurs, député à l’Assemblée nationale.

Dans une tournée de prise de contact et de sensibilisation avec les autorités administratives, militaires et traditionnelles, le gouverneur est allé discuter de la nouvelle approche pour pacifier la zone camerounaise.

« L’arrondissement de Ngaoui estl’unité administrative la plus proche de la République centrafricaine.

Jeudi dernier, le marché à bétail de Ngaoui occupait une place de choix dans le commerce de bovins entre Camerounais, Centrafricains, Tchadiens, Nigérians et bien d’autres pays d’Afrique centrale.

Il est utile que nous travaillons à restaurer ce brassage sain qui est source de richesse et d’intégration pour la sous-région Afrique centrale », a insisté le gouverneur.

Pour encadrer le flux de réfugiés, le Cameroun bénéficie de l’appui des organismes du Système des Nations unies. L’UNICEF, le HCR, entre autres encadrent réfugiés et déplacés.

Aux forces de maintien de l’ordre, de nouvelles approches leur ont été prodiguées. Avec l’élection d’un nouveau président de la République en RCA, « il y a fort à espérer une certaine accalmie entre belligérants.

Mais, il faut rester vigilant » a insisté Kildadi Taguiéké Boukar.

Garga Diguir, sous-préfet de l’arrondissement de Ngaoui, souligne que ces mesures sont complétées par des renseignements utiles et la veille dans les quartiers.

A Djohong et Dir, qui connaissent également les exactions des preneurs d’otages en bandes organisées, il a également été conseillé de redoubler de vigilance.

Source: 237online.com