Adamaoua: comment sauver les éléphants

Une Famille D'éléphants Les éléphants d'Afrique

Thu, 8 Dec 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Un atelier de mise à niveau et de formation destiné aux gardiens des aires protégées du Cameroun, du Tchad et de la RCA vient de se tenir à Ngaoundéré.

C’est un secret de polichinelle que de relever que la population d’éléphants d’Afrique est menacée.

Lors d’une session de formation à Ngaoundéré sur la gestion de la biodiversité, les chiffres évoqués par les formateurs étaient suffisamment dissuasifs et alarmants sur l’avenir du plus gros mammifère.

En Afrique centrale, les pertes d’éléphants s’élèvent à plus de 60 %, ces dix dernières années, a-t-on appris.Selon une étude réalisée en 1990 par les biologistes sur la base des données de l’UICN, plus de 20% des mammifères dont font partie les éléphants sont en voie d’extinction.

Les Etats de la CEEAC ne veulent pas se croiser les bras et laisser faire les braconniers. Des initiatives conjointes existent. Pour preuve, le Programme de conservation de la biodiversité en Afrique centrale qui met l’accent sur la sauvegarde des éléphants a été mis sur pied.

Dans cette perspective, vient de se tenir en début de semaine dernière à Ngaoundéré une formation de trois jours afin d’harmoniser la riposte. Les agents en charge de la faune du Cameroun, de la RCA et du Tchad ont été mis à contribution.

Prenant part à cette session, Bladi Utman, l’ex-conservateur du parc de Kalamaloué, et André Ndjida du parc de Waza dans la région de l’Extrême-Nord, ont partagé leurs expériences avec leurs voisins du parc de Sena Oura au Sud-ouest du Tchad.

Il ressort que la conjonction des procédures demeure une urgence. C’est dans ce sens que le programme élaboré par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et financé par la Banque Africaine de développement (BAD) se déploie désormais.

A terme, il va stabiliser la taille de la population d’éléphants de savane au Cameroun et au Tchad. De même, il a été préconisé d’appuyer les institutions en charge de la protection, de la faune et de la flore en RCA.

L’appui conseil et l’assistance technique du Fonds mondial pour la nature (WWF) concourra également à terme à élaborer un programme de suivi écologique des aires protégées fiables.

Source: cameroon-tribune.cm