Des éleveurs et leur troupeau dans l'Adamaoua
Des éleveurs de la Région de l’Adamaoua sont certains d’une chose: la création des réserves forestières et foncières dans leurs zones de pâturage «risque de plomber l’élevage des bovins». En date du 23 septembre dernier, rapporte le Quotidien Émergence édition du 14 octobre 2016, sous la plume d’Hamoa Hamadou président de la fédération régionale des sociétés coopératives des éleveurs bovins de l’Adamaoua (FERELAD), ces derniers ont fait part de leur préoccupation à Philemon Yang, le Premier Ministre (PM).
«C’est avec beaucoup d’inquiétudes que des nouvelles m’arrivent des Départements par l’intermédiaire des unions départementales des éleveurs membres de la FERELAD, à propos de la création sans concertations d’une réserve forestière à Mbakana dans le Faro et Déo et d’une réserve foncière dans le Mbéré et dans le Djérem», peut-on lire dans la correspondance adressée à Philemon Yang.
Le président de la fédération souligne que ce problème qui les préoccupe vient s’ajouter aux autres maux dont souffrent les éleveurs dans cette Région depuis quelques années. «En effet l’Adamaoua qui est en fait le sanctuaire de l’élevage des Zébus au Cameroun, traversent depuis ces trois dernières années des contraintes sans précédent de la manière suivante : environ 1 500 000 000 FCFA ont été payés sous contraintes par les éleveurs traditionnels aux coupeurs de routes, dislocation d’une centaine de villages à cause de l’insécurité pour rejoindre la ville laissant en abandon champs en jachère et en animaux en divagation», écrit le président de la FERELAD.
Pour ces éleveurs la création des réserves forestières et foncières va mettre en mal leur activité partant du fait que la forêt abrite les ennemis de l’élevage bovin que sont les mouches tsé-tsé, les fauves et les braconniers. Ils attendent donc impatiemment la réaction du Premier Ministre.
