Adamaoua : le nouveau préfet du Djérem prend le commandement

Sur le plan politique, l’encadrement des partis politiques devra être de mise

Fri, 29 Oct 2021 Source: L'oeil du Sahel

Ludovic Etienne Ngbwa a été installé hier par le gouverneur. En prenant le commandement hier jeudi à la place des fêtes de Tibati, le nouveau préfet du département du Djèrem Ludovic Etienne Ngbwa a reçu des recommandations bien précises du gouverneur de la région de l’Adamaoua. Sur le plan politique, l’encadrement des partis politiques devra être de mise.

« Monsieur le préfet du département du Djèrem, il vous revient de poursuivre l’encadrement des différents partis politiques présents dans votre unité de commandement dans l’optique de promouvoir un jeu démocratique sain et pacifique », a précisé le gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar. Dans ce département qui ne compte que deux arrondissements à savoir Ngaoundal et Tibati, deux partis politiques font la force du jeu démocratique dans le Djèrem à savoir l’Undp et le Rdpc.

Sur le plan économique, ce département a un fort potentiel en élevage, agriculture, pisciculture et sylviculture. « Je vous demande d’être un animateur et un conseiller économique. Il vous appartiendra de mobiliser les populations pour les projets générateurs de revenus, de prêcher l’ardeur au travail pour améliorer les productions sur le plan quantitatif et qualitatif afin de permettre l’autosuffisance alimentaire, de favoriser l’installation des jeunes agriculteurs dans les zones rurales », a prescrit le gouverneur de l’Adamaoua.

En effet, le département du Djèrem a en son sein plus de 230000habitants. Des populations qui font face de manière récurrente aux conflits agropastoraux et, même des problèmes sur le plan domanial souvent orchestrés par certains chefs traditionnels. « J’attends du nouveau préfet du département du Djèrem, un encadrement de proximité de la population. Le déplacement massif de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest appelle une attention particulière de. l’autorité administrative.

La construction de la nationale N° 15 tire à sa fin et va inéluctablement favoriser un exode certain vers Tibati. Le nouveau préfet devra aussi sévir contre les agissements de certaines autorités traditionnelles verseuses vis-à-vis des ventes illicites de terrains. Nous attendons aussi le nouveau préfet sur le chantier de la décentralisation dans un processus d’accompagnement efficace des collectivités territoriales décentralisées », fait savoir lamassambo Bello, fils de Tibati.

Sur le plan sécuritaire, le phénomène des prises d’otages avec demande de fortes rançons a véritablement pris du recul dans cette partie du pays grâce à la bravoure des forces de défense. Mais ce n’est pas pour autant que le nouveau préfet Ludovic Etienne Ngbwa devra se frotter les mains tout simplement.

« Il y a lieu de rappeler que sans la paix, aucun développement durable n’est envisageable. A ce titre, les litiges et autres velléités de troubles à l’ordre public retiendront votre attention soutenue, car ils appellent des solutions appropriées et de la fermeté. Vous devrez donc accorder la plus grande attention au maintien de la paix sociale et à la préservation de la cohésion de la population, en anticipant spontanément sur les événements ou des solutions de crise avant qu’ils s.e transforment en conflit », prescrit Kildadi Taguiéké Boukar.

Aussi, le nouveau préfet devra mener une lutte acharnée contre le banditisme et la criminalité sous toutes ses formes en multipliant les comités de vigilance dans les centres urbains et les zones rurales. Pour mener à bien ses activités sur le plan sécuritaire, Ludovic Etienne Ngbwa devra avoir une bonne collaboration avec les responsables des forces de maintien de l’ordre, les autorités traditionnelles et politiques. Cette mutualisation des efforts permettra sans doute de mettre en insécurité les preneurs d’otages et autres bandits de grand chemin.

L’autre pan, et, non négligeable sera le secteur des motos taxi qui reste un secteur souvent non contrôlé et non maîtrisé par certaines autorités administratives ; donc il a besoin d’encadrement comme l’a dit le gouverneur. « S’agissant des motos taxi, il vous reviendra de prendre en main toutes les mesures d’assainissement, car l’activité quoique salutaire peut s’avérer une véritable gangrène si elle n’est pas étroitement encadrée », a souligné Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de l’Adamaoua. En tout cas, les acteurs de ce secteur n’ont qu’à bien se tenir.

Source: L'oeil du Sahel