Adamaoua: un adolescent torturé à mort par des militaires à Nyambaka

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Sat, 26 Aug 2017 Source: cameroon-info.net

Il est reproché au jeune homme d'avoir volé la somme de 6000 FCFA et quelques vêtements.

Le 19 aout dernier, des éléments du 33e Bataillon d'Infanterie Motorisée (BIM) ont torturé à mort un adolescent à Nyambaka, arraondissement situé dans le Département de la Vina (Adamaoua). D'après le trihebdomadaire L'Oeil du Sahel du vendredi 25 août 2017, ces militaires reprochaient à Hamidou, la victime, le vol d'une carte mémoire, d'une plaque scolaire, d'une culotte, d'une paire de babouche et de la somme de 6000 FCFA, appartenant à son frère.

D'après certaines sources qui reviennent sur le déroulement des faits, c'est lors d'une visite du frère d'Hamidou, alors t détenu par les éléments du BIM que le drame a eu lieu. En effet, profitant de cette visite, le présumé voleur va tenter de prendre la fuite. Malheureusement, il sera rattrapé par les éléments du BIM qui vont par la suite le torturer au point de lui faire perdre la vie.

Aussitôt informé, le sous-préfet et le Commandant de Brigade vont effectuer une descente sur les lieux du drame, à Gado, petit village situé à Nyambaka, indique le journal. "Quand son parent a entendu qu'on torturait son enfant, il a envoyé quelqu'un pour dire aux militaires que ce n'est pas un malfrat, mais c'était vain", confie le maire de Nyambaka.

D'après les populations, les éléments du BIM imposent leur loi dans cette localité depuis quelques temps. "Normalement, c'est le BIM de Kognoli qui devrait être à Gado. Mais comme c'est enclavé, ces militaires traversent et font leur désordre. C'est notre population qui est menacée, il faut que les gens le sachent. Pourtant nous pensions que si le BIM est à nos côtés, c'est notre sécurité qui est assurée. Malheureusment, il y a parmi ces militaires, ceux qui exagèrent et enfreignent les lois", se désole le maire.

Pour tenter d'y voir plus clair au sujet de ces basses manoeuvres, une enquête a été ouverte à Ngaoundéré, peut-on lire dans le journal.

Source: cameroon-info.net